Les nuits d'El Bahia de la chanson, organisées conjointement par l'office Riadh El Feth et l'apc d'Oran, n'auront pas tenu leurs promesses, en tout cas en ce premier jour du programme où le grand retard accusé pour débuter la première soirée a grandement pesé sur l'ambiance qui devait avoir lieu au vu du plateau proposé pour l'entame de cette manifestation musicale organisée au théâtre de verdure Chekroun Hasni. Rrévue à 21h, la soirée ne débuta que vers 23 h, à cause d'une balance qui devait être faite trois ou quatre heures avant le début du programme. Le réglage des micros et des instruments s'est déroulé devant le public lassé par l'attente et ennuyé par les désagréments causés par le bourdonnement des appareils et les sons stridents dégagés par ces derniers. Le mot d'excuse qui devait être dit au moins pendant cette balance n'a été lancé au public que quelques minutes avant le démarrage de la soirée. Ce public, dont la majeure partie regardait les techniciens faire à partir du front de mer, a été invité par le présentateur de la soirée à rejoindre le grand espace qui lui est réservé, car l'entrée était gratuite. « L'entrée est ‘'batal'', venez on ne commencera pas sans vous », disait Hmimiche dans son intervention d'excuse. La tête d'affiche de la soirée, qui n'est autre que cheb Anouar, n'a fait son apparition dans les coulisses que vers 00 h, alors que la chanteuse kabyle, Malika Domrane, très sollicitée par la presse locale, avait rejoint le théâtre de Verdure avant tout le monde, suivie du chanteur Djamel Laroussi qui paraissait très pointilleux durant ses moments de réglage de ses nombreux instruments de musique. Il fut le premier à ouvrir le bal avec ses quatre compagnons. Son pot-pourri composé de chansons gnaoui et chaâbi ont relativement réveillé un public composé essentiellement de familles et de jeunes avides de participer à ce genre de manifestations à Oran. Ce chanteur, originaire de Aïn Témouchent et vivant en Allemagne, a réussi quand même à faire danser ces jeunes en exécutant avec un goumbri électrique des morceaux du terroir saharien. Malika, chanteuse très connue dans le milieu artistique algérien en France, n'a pas laissé indifférent ce grand public avec ses nouvelles chansons kabyles contenues dans son nouvel album sorti cette semaine. La troisième et dernière partie a été réservée au jeune Tlemcenien, Anouar qui, comme à l'accoutumée, a exécuté des chansons marocaines avant de terminer avec deux morceaux de raï, comme pour dire qu'il sait chanter aussi algérien. La deuxième soirée de ces nuits d'El Bahia sera peut-être meilleure, si les organisateurs tiennent compte des erreurs techniques de la veille.