Une étudiante du département de pharmacie à la faculté de médecine d'Alger qui vient juste de terminer ses études se voit dans l'obligation de refaire deux années du cursus (4e et 5e années). C'est en juillet 2004 que l'étudiante se rend compte que son année n'est pas validée, et depuis six mois son problème est sans issue. Son diplôme de pharmacienne ne lui sera pas délivré, « alors que j'ai suivi tous les cours dispensés durant toute l'année (2003-2004) et j'ai passé toutes les épreuves. C'est lors de l'affichage des résultats de validation en juillet 2004 que j'ai été surprise. Mon nom ne figurait pas sur la liste. J'ai été donc ajournée. Pour plus d'explications, je me suis rendue auprès du chef du département qui m'a signifié que la décision a été prise par les membres du jury, et depuis je ne cesse de frapper à toutes les portes, en vain. La presse est mon seul recours », raconte la jeune étudiante désemparée avant de signaler que cette décision est liée à un problème rencontré durant sa quatrième année. Elle revient sur la genèse du problème. Lors des examens de fin d'année 2002-2003 (4e année), l'étudiante a dû s'absenter pour des raisons de santé. « J'ai été hospitalisée pendant 10 jours pour une méningite à l'hôpital El Kettar. Le département de pharmacie a été avisé et mes parents ont déposé un certificat médical justifiant mon absence. A mon retour de ma convalescence, j'ai dû m'approcher de mes enseignants pour savoir si mon année n'était pas ratée, ils m'avaient rassurée et signifié que ces épreuves seraient remplacées par les notes des examens de synthèse que j'ai passés par la suite. A l'affichage, j'ai appris que tous mes modules étaient sanctionnés par la note zéro », raconte amèrement cette étudiante. Réfutant ces délibérations, notre interlocutrice s'est plainte auprès de l'administration et du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, lequel a adressé une lettre au département sommant l'administration de mettre en application le texte officiel préconisant le cas de figure. Il s'agit soit de ne pas compter l'épreuve, soit d'organiser une épreuve orale ou écrite et de mettre la note d'une EMD ou celle de la synthèse. La note du ministère rappelle également qu'« à titre d'information, dans la plupart des établissements, en cas d'absence dûment justifiée, l'étudiant passe obligatoirement la synthèse et la note obtenue à cette épreuve est octroyée à l'EMD ratée ». L'instruction en question a été mise en application par le chef de département de l'époque sur instruction du doyen de la faculté de médecine. Suite à cette décision, une attestation de succès pour 2002-2003 a été délivrée à l'étudiante ainsi qu'un certificat de scolarité de 5e année pour 2003-2004. En juillet 2004, l'étudiante apprend que son année n'est pas validée par le jury. Une action en justice contre le département de pharmacie est entamée par la jeune étudiante.