Kawter, Saber et la jolie Amel ont atterri au Figuier. Comme prévu par la théorie des ensembles continus et de l'ensemble des lecteurs, il n'y aura pas de départ. Le GSPC, qui contrôle désormais le territoire, a annulé toutes les sorties en mer et refusé de leur délivrer un laisser-passer, craignant que le recrutement de kamikazes ne s'en ressente. Je comprends, leur explique le commandant Abou Mouta Moussa, chargé de la mer, des oueds et des transferts maritimes. Il n'y a pas d'Etat islamique, vous voulez vous en aller. Se battre contre le GSPC semble impossible, même pour l'armée nationale. Les trois clandestins potentiels se résignent donc à quitter le Figuier. Ils remercient le GSPC pour l'ensemble de son œuvre et reprennent une fois de plus leurs sacs. J'aime bien votre déguisement, on dirait de vrais laïcs, dit le commandant à Amel en les regardant partir. Bien joué la taqiyya ! Kawter, Saber et Amel en sont au point de départ. Que reste-t-il ? L'Etat, annonce mollement Saber. Oui, l'Etat. Ou ce qu'il en reste. Il n'y a que lui qui est inconscient au point de laisser partir tout le monde, voire à pousser 30 millions d'Algériens en mer. Oui, mais où est l'Etat ? demande Amel, déroulant mentalement la carte de l'Algérie. La question est difficile. A Hassi Messaoud, il n'y a pas de mer et donc pas de départ possible. Club des Pins ! trouve Kawter, c'est là qu'ils sont retranchés, dans leur dernier espace. Une fausse carte, en vente dans les bons taxiphones et on entre. Et on part. Mais comment ? En jet ski. On en loue trois, on récupère des bidons d'essence de La Madrague et on file. Bravo, en plus l'Ansej est capable de nous financer. Le plan est ficelé. Retour à Alger, direction Staouéli. Dans le taxi qui les mène à Alger, Saber et Kawter se regardent. Ils sont presque heureux. Peut-être que cette fois… … A suivre