L'ensemble du territoire de la wilaya de Tindouf est désormais classé parc naturel. Les démarches entamées, depuis quelques années, par les autorités locales, dont la Direction du tourisme, de la culture et de la conservation des forêts, pour attirer l'attention des hauts responsables sur la grande variété des richesses de la région et la nécessité de les protéger, ont finalement abouti. En effet, après avis de la commission nationale des biens culturels lors de ses réunions en 2005, le décret exécutif n° 08-159 du 28 mai 2008, publié au Journal Officiel n° 28 du 1er juin passé, est venu, en son article premier, stipuler la création et la délimitation du parc naturel de Tindouf. Et ce, en application des dispositions de la loi n°98-04 du 15 juin 1998 relative à la protection du patrimoine culturel, notamment en son article 39. Les coordonnées géographiques de ce parc, qui s'étend sur une superficie de 168 000 km2, sont les limites administratives de la wilaya de Tindouf. Conformément au plan de délimitation annexé au décret portant sa création, le parc naturel de Tindouf est délimité par deux wilayas (Béchar au nord-est et Adrar au sud-est) et par les frontières de trois pays voisins (celles du Maroc au nord-ouest, de la Mauritanie au sud et de la République arabe sahraouie démocratique au sud-ouest). Cette vaste région du sud-ouest algérien, encore très méconnue – Elle n'a pas encore fait l'objet d'études archéologiques – recèle des sites témoins d'une civilisation millénaire. A titre d'exemple, la région de Lakhal, à la limite sud-est de la wilaya, recèle à elle seule une vingtaine de stations de gravures rupestres, des tombes géantes, des tumulus, des menhirs, des mégalithes. Ailleurs, fragments de poterie de la période paléolithique, empreintes, fossiles d'animaux et de végétaux de la fin du 3ème âge géologique. Son classement comme parc naturel s'imposait puisqu'il en fait ipso facto une zone protégée contre toutes sortes d'atteintes à ce riche patrimoine.