Le président Abdelaziz Bouteflika présidera, au début de la semaine prochaine, le premier Conseil des ministres après une courte période de vacances. Ce conseil qui intervient à quelques jours seulement de la rentrée sociale et scolaire sera consacré, comme l'a affirmé lundi le ministre de la Communication, à l'examen de la situation sociale et sécuritaire du pays. Selon lui, « des mesures importantes seront prises en vue de tranquilliser le front social » qui se met d'ores et déjà en ébullition. Les facteurs d'une telle situation sont toujours les mêmes : érosion du pouvoir d'achat, flambée des prix et dégradation de la situation sécuritaire. En effet, devant la flambée des prix des produits de large consommation qui précède, comme chaque année en Algérie, le mois de Ramadhan, les autorités sont entrées dans une véritable course contre la montre pour tenter de réduire la pression sur le front social. Peuvent-elles (les autorités) apporter des solutions à cette situation et éviter la reproduction du scénario de l'année dernière ? Quel genre de mesures peuvent-elles prendre à cet effet ? Outre les objectifs prévus dans l'avant-projet de la loi de finances 2009 qui portent aussi sur la sauvegarde et le renforcement du pouvoir d'achat des citoyens, le Conseil des ministres prendra, selon lui, des mesures d'urgence en prévision du mois de Ramadhan et la rentrée sociale qui arrivent, cette année, au même moment (début du mois de septembre prochain). Pour maintenir les prix des produits alimentaires, en particulier les fruits et légumes, à des niveaux acceptables, le gouvernement est appelé à renforcer le contrôle sur le marché et combattre la spéculation qui bat tous les records durant le mois de Ramadhan. L'Exécutif qui avait pris auparavant un certain nombre de mesures pour éviter les situations de crise qui touchent certains produits, tels que la pomme de terre, doit aussi prendre d'autres décisions susceptibles de renforcer lesdites mesures, en particulier celle portant sur le stockage de la pomme de terre et de la tomate. Les autorités devront aussi préparer la rentrée scolaire qui interviendra le 15 septembre prochain. En sus de la situation sociale qui aura la part du lion lors de sa réunion, le Conseil des ministres se penchera en second lieu sur la situation sécuritaire qui ne cesse de se dégrader. La multiplication des attentats terroristes qui ont fait plusieurs dizaines de victimes inquiète de plus en plus la population. Le Conseil des ministres, qui réitérera sans nul doute son attachement à la politique de la réconciliation nationale, est appelé à tranquilliser les citoyens en prenant des mesures nécessaires pour assurer leur sécurité.