Le MCO, après avoir traversé la période la plus sombre de son histoire après l'historique relégation et qui, de surcroît, était le plus vieux pensionnaire de l'élite (NDLR : 44 ans d'affilée) veut, cette fois-ci, revenir au plus tôt possible au palier supérieur. Même avec un début en deçà de leurs capacités, les « Rouge et Blanc » n'ont pas encore dit leur dernier mot comme le dira Kacem Elimam, le charismatique chairman de ces derniers : « Nous avons 34 matchs dans l'escarcelle et il ne faut point s'alarmer au vu de la première prestation fignolée face au WAT, comme vous le savez, on a pris un club qui était sens dessus, dessous, à savoir le départ des cadres de l'équipe, une préparation pas du tout adéquate à nos normes car étant bousculé par le temps et pour terminer, des caisses vides. Que nos détracteurs sachent que nous ne baisserons pas les bras et que le Mouloudia d'Oran reviendra à son top niveau et jouera l'accession jusqu'au bout ». Concernant l'affaire du RCK qui vient de relancer les Hamraoua, Elimam n'y est pas allé avec le dos de la cuillère et dira dans ce sens : « On a déformé mes dires dans la presse quant à un éventuel boycott, si le RCK venait à être réhabilité, c'est-à-dire jouer en Nationale Une, si je suis venu au MCO, c'est pour le faire remonter en élite car n'oubliez pas que j'ai passé plus de 40 ans dans ce club et cela me faisait mal de voir le club phare de l'Ouest se débattre dans les sables mouvants de la décrépitude et qui était fort respecté dans le giron continental et arabe. Il faut être objectif et ce n'est pas en se focalisant sur l'affaire Aissaoui qu'on va rejoindre la nationale Une, il faut être conscient et se retrousser les manches pour retrouver le plus tôt possible l'élite et de ne pas s'accrocher à une chimère ». Par ces déclarations, Elimam a voulu mettre au pied du mur ceux qui ont voulu sortir l'arme du boycott alors que l'affaire dite Aissaoui a bel et bien été déboutée par la FAF et le TAS. Maintenant que tout est clair, les nouveaux dirigeants du MCO veulent axer tous leurs efforts, malgré un début en sourdine comme l'a si bien spécifié Medjadj : « Il est trop tôt pour tirer les conclusions pour cette entame. Certes, l'équipe se cherche encore et je suis optimiste quant à la suite du périple de notre team. Essayons de mettre les divergences de côté et convergeons vers un même but, c'est-à-dire jouer les trois tickets donnant droit au sésame de la division Une ». Une chose est sûre, le MCO doit une revanche à ses nombreux supporters qui il faut le dire ont été un peu secoué par les péripéties qui a mené leur team dans les catacombes du football national. Le Mouloudia d'Oran semble décidé à jouer toutes ses cartes même si la concurrence à vue d'œil parait bigarrée à tous point de vue. Ne dit-on pas que le phénix renaît de ses cendres.