Avant la fin de l'année en cours, deux contrats de performance par wilaya seront signés entre les walis et le ministère de l'Agriculture sur une période devant s'étaler de 2009 à 2013. Le premier portera sur le renouveau agricole et le second sur le renouveau rural. Cette nouvelle démarche servira de base à la Politique du renouveau de l'économie agricole et rurale (Prear) dont les grandes lignes avaient été tracées lors du Conseil des ministres du 23 juillet dernier. Une série de mesures incitatives a ainsi été prévue en faveur des agriculteurs, éleveurs et opérateurs de l'industrie agroalimentaire de par le rôle déterminant qu'ils ont à jouer dans l'aboutissement aux objectifs devant être arrêtés dans le cadre de ces contrats de performance. Les critères d'évaluation tels que retenus ont dans leur globalité trait à la revalorisation de la production agricole toutes filières confondues, à la réduction de la dépendance du marché extérieur et à la sécurité alimentaire, ce gage de souveraineté nationale et de cohésion sociale. C'est surtout sur le renouveau rural que l'Etat mise énormément dans sa politique avant-gardiste puisque les indicateurs d'évaluation sont axés sur notamment le nombre de Projets de proximité de développement rural intégré (Ppdri) initiés et réalisés, l'extension du capital productif, la protection des ressources naturelles et le nombre d'emplois créés. Aussi, dans la perspective de se prémunir des retombées de la crise mondiale dont l'ampleur et la gravité risquent de se généraliser, l'Etat semble déterminé à renforcer les bases de la sécurité alimentaire en prenant diverses mesures protectrices. Le coup de starter sera donné à partir de la campagne agricole 2008/2009 lors de laquelle seront lancés des programmes spécifiques d'intensification des productions de base (lait cru, céréales, légumes secs et huiles végétales). Des programmes ne pouvant être dissociés du développement des semences et plants, premier maillon de la sécurité alimentaire. A cet effet, les travailleurs de la terre sont appelés à un plus large recours à l'irrigation d'appoint des céréales d'hiver, à la réhabilitation et le repeuplement des étables existantes, à la généralisation de l'insémination artificielle et enfin à l'introduction des transfert d'embryons. Pour éviter aux consommateurs d'être la proie récursive des spéculateurs, un Système de régulation des produits de large consommation (Syrpalac) a été mis en place par le ministère de l'Agriculture. L'objectif assigné à celui-ci consiste en la protection des revenus des agriculteurs et la stabilisation du marché non sans la préservation du pouvoir d'achat des consommateurs. En outre, l'encouragement au développement de l'activité agricole dans les zones de montagne, de steppe et les oasis est un autre défi à relever à l'horizon 2013. Pour donner une impulsion aux petites exploitations agricoles, un fonds spécial d'appui aux éleveurs et petits exploitants agricoles vient en effet d'être créé. Ce fonds devra assurer la couverture totale des charges d'intérêts des éleveurs et des petits exploitants. Il devra également prendre en charge les subventions affectées par l'Etat au développement de l'élevage. En la matière il est prévu, dans un premier temps, de soutenir à partir de ce fonds la création de 10 000 nouvelles unités ainsi que le renforcement des potentialités des petites exploitations agricoles dans les zones suscitées.