Les responsables de l'agriculture promettent la création de 1 million d'emplois dans les cinq ans à venir. Le ministre de l'Agriculture et du Développement rural a procédé hier, à la clôture de la série de cérémonies de signature des contrats de performance des 48 wilayas du pays. Au terme de ces contrats, chaque wilaya s'engage à un résultat bien précis qu'elle réalisera selon ses spécificités agricoles et climatiques. «La signature de contrats de performance au titre du dispositif du renouveau agricole est un moyen d'amélioration du milieu agricole et de création de richesses pour un développement durable», a souligné Rachid Benaïssa. Cette initiative qui s'inscrit dans le cadre de la nouvelle politique agricole, vise à rationaliser les moyens et améliorer la production. Présidant la rencontre régionale d'Alger sur le renouveau agricole, le ministre a mis l'accent sur le fait que ces contrats de performance «constituent un des mécanismes préconisés par l'Etat pour le développement de l'activité agricole, garante de la sécurité alimentaire qui est une composante de la souveraineté nationale». Par ce nouveau moyen pour le développement de l'agriculture, «sept millions de personnes seront concernées», souligne le ministre. Pour ce qui est du nombre d'emplois qui peut être créé, M.Benaïssa a affirmé qu'un million d'emplois (directs et indirects) seront créés à l'horizon 2014. Les négociations desdits contrats ont abouti à la fixation des objectifs pour le développement agricole et rural pour chaque wilaya. La signature de ces contrats intervient à quelques jours de la tenue de la Conférence nationale sur le renouveau de l'économie agricole, qui devrait intervenir à la mi-février prochaine, à Alger. Par ailleurs, deux contrats ont été signés entre le ministère de l'Agriculture et le Développement rural et l'Office algérien interprofessionnel des céréales (Oaic), d'une part, et l'Office national interprofessionnel du lait (Onil), d'autre part. «Les contrats de performance ont été finalisés après six mois de négociations avec toutes les parties», avait déclaré, en décembre dernier, le premier responsable du secteur, Rachid Benaïssa. Avec la signature de ces deux accords, on peut dire que l'Algérie a désormais une vision de l'avenir de son agriculture à travers notamment les perspectives qu'elle s'est fixées. En marge de cette rencontre, le ministre a déclaré que «le système de régulation des prix des produits de large consommation va s'élargir à d'autres produits que la pomme de terre, entre autres la viande, l'ail et l'oignon». Mais avant l'élargissement de ce système, il faudrait régler le problème du stockage. Rachid Benaïssa a incité les agriculteurs et les industriels de l'agroalimentaire à s'organiser «et l'Etat n'est qu'un accompagnateur». A travers ces contrats de performance, les responsables qui sont au sein de toutes les communes du territoire national, ont le pouvoir d'initiative pourvu que «la vision d'ensemble soit partagée» et par les acteurs du secteur et par la tutelle. L'autre volet inhérent au développement de l'agriculture est celui du crédit Rfig. Une créance de laquelle peut bénéficier tout le monde. A l'heure actuelle, cette nouvelle formule de crédit Rfig, sans aucun taux d'intérêt qui a fait le bonheur des fellahs, a accordé une somme de 3 milliards de dinars. Certes, cette formule a marqué le pas lors de son lancement, mais «actuellement, ça marche comme sur des roulettes et cela grâce au guichet unique qui facilite la démarche», a répondu le ministre. Avant de lever la séance, qui a dit que l'agriculture algérienne n'utilise pas les nouvelles technologies dans le secteur de l'agriculture? M.Benaïssa a présenté un système informatisé de suivi de la production agricole. Tous les fichiers concernant les disciplines ont été rassemblés et mis à jour. En un clic, l'utilisateur de ce réseau peut connaître les spécificités agricoles de chaque wilaya et de chaque commune et les conditions climatiques qui les caractérisent ainsi que leurs capacités de production.