La phalange terroriste El Farouk, anciennement El Ghoraba, activant sur l'axe reliant les monts de Lakhdaria à Aïn Bessem, en passant par les maquis de Souk El Khemis, semble avoir reçu le coup de grâce de la part des services de sécurité. En effet, aux 5 terroristes abattus jeudi dernier à Lakhdaria, suite à une embuscade tendue par les forces combinées, 3 autres ont été éliminés au cours de la même journée au centre-ville de Aïn Bessem (30 km à l'ouest de Bouira). Ainsi, affirment des sources locales, la fusillade a eu lieu devant la mosquée El Atik, suite à une filature ayant été opérée par des éléments des services de sécurité. Nos sources font état d'une opération visiblement préparée de façon minutieuse par les services de sécurité qui, à bord d'un véhicule banalisé, avaient poursuivi celui transportant ces terroristes et c'est à la faveur du blocage de la circulation à ce niveau (centre-ville) que les militaires ont pu les neutraliser. Abattus sur place, les criminels n'avaient pas eu le temps de riposter, affirment nos sources. Cette opération a, dit-on, porté un nouveau coup mortel aux phalanges terroristes qui, au cours de la même semaine, ont perdu plusieurs de leurs éléments dont le tristement célèbre émir El Kazouit, de son vrai nom Karouni Mohamed, éliminé au cours d'une opération militaire d'envergure menée à la lisière des wilayas de Tizi Ouzou et de Boumerdès, il y a de cela une semaine. Ce dernier avait été inhumé presque en cachette, mercredi dernier, au cimetière de son village natal Rabta, dans la localité d'Aomar, apprend-on de sources locales. Cela dit, pour la seule journée de jeudi dernier, le bilan établi (par recoupement) porte le nombre de terroristes abattus à huit, tous des éléments de la phalange El Farouk. Cette katibat terroriste avait été, rappelons-le, créée en 1997 par le terroriste notoire Ahmed Djebri, natif de Lakhdaria, suite à son ralliement au GSPC de Hassan Hattab, Alias Abou Hamza. A l'époque, cette phalange appelée El Ghoraba écumait même les régions du sud et de l'est de Bouira, notamment les maquis de Tamellaht et d'Izirouel. D'autre part, des sources bien informées indiquent que le terroriste abattu, mercredi dernier, à Bouderbala, dans la région de Lakhdaria, serait l'un des instigateurs des derniers attentats suicide ayant ciblé la ville de Bouira, le 20 août dernier. Il s'agit, selon notre source, de Derbal Amar alias Abou Hodheïfa. Ce dernier désigné comme étant l'un des artificiers du groupe terroriste figure sur une liste de 32 recherchés, considérés comme étant des kamikazes potentiels. Le sinistre Abou Hodheïfa porte ainsi le numéro 12 sur cette liste et est considéré comme étant l'un des bras droit du chef de la katibat El Farouk, Rabah El Mekhfi alias Eddekmir et/ou cheikh Abderrahim, qui est lui aussi conseiller militaire du chef du GSPC Abdelmalek Droukdel alias Moussab Abelouadoud. Un exploit rendu possible suite à un travail de renseignement qui se poursuit à tous les niveaux. Lequel travail ayant, par ailleurs, permis l'arrestation d'un jeune présumé terroriste au niveau de la ville de Bouira, quelques jours seulement après le double attentat kamikaze commis au niveau de cette ville. Celui-ci a été arrêté suite à une dénonciation d'un citoyen qui a reçu des menaces de mort de sa part, lui demandant de verser une « dîme » évaluée à un milliard de centimes. Une affaire de plus qui rappelle combien l'interconnexion entre les groupes terroristes et les réseaux mafieux est une réalité incontournable. Nos sources, précisent les éléments des services de sécurité, poursuivent leur traque. A ce propos, il est à signaler que des forces combinées mènent actuellement une opération d'envergure dans les monts de Lakhdaria et de Zbarbar, apprend-on.