Le groupe auteur de l'assassinat de 3 policiers à Aïn Bessem est tombé. Depuis le plébiscite par le peuple du projet de loi sur la réconciliation nationale et la paix, la wilaya de Bouira connaît une situation d'attente des deux parties en opposition, l'espoir de voir les quelques éléments en activité, déposer les armes, reste de mise. Dans la région de Lakhdaria, la phalange dirigée par Demkir, alias Mekhlfi, et qui comprend une trentaine d'éléments est en pourparlers avec les intermédiaires qui ne sont autre que les familles et ex-maquisards pour négocier la reddition. La non promulgation des textes de loi reste le fait qui a retardé ce retour. La maladie récente du président et son hospitalisation sont deux faits qui ont freiné les tentatives entreprises pour convaincre «El Farouk» de «descendre». En marge ce cette situation d'attente les services de sécurité ne baissent pas les bras. Le groupe auteur de l'assassinat de 3 policiers à Aïn Bessem est tombé dans les filets des services de sécurité. Un réseau de soutien composé de 6 personnes ayant aidé les auteurs directs, a été aussi appréhendé. Un terroriste identifié est, selon notre source, encore en fuite. A l'est, et plus précisément sur le tronçon reliant Tikjda à la commune de Semmache (El Adjba) dans la daïra de Bechloul, un usager a été délesté de son véhicule (une Clio) la semaine passé. Les auteurs de ce forfait seraient, selon notre source, 3 jeunes originaires de la région qui auraient rejoint le maquis. Toujours dans cette région au relief accidenté et boisé, les citoyens signalent de temps à autre le passage de groupes de terroristes aux abois et à la recherche de nourriture. Les unités militaires stationnées organisent des ratissages permanents. Le dernier en date est celui de l'unité de Haïzer qui a passé au peigne fin la forêt de Tikboucht et qui s'étale jusqu'à Bouira. Pour conclure, nous pouvons dire que le terrorisme vit ses derniers moments dans l'une des wilayas les plus touchées lors de la décennie noire. Les deux phalanges les plus en vue, El Farouk et El Houda ont vu leurs effectifs se réduire sous les coups des forces de sécurité. Les jours à venir sauront nous dire si l'Algérie se délivrera définitivement d'un fléau qui lui a coûté chèrement.