Le syndicat national autonome du personnel de l'administration publique (SNAPAP), et par le biais de son secrétariat de la wilaya de Constantine, vient de mettre les pieds dans le plat de la revendication sociale à travers un communiqué publié hier. Les signataires du document s'adressent directement au chef du gouvernement en l'invitant à accélérer l'élaboration des décrets relatifs aux différentes catégories de la fonction publique, qui accusent un grand retard. Il est signalé « qu'il est inacceptable que telle situation perdure sachant que des travailleurs ont bénéficié des décrets qui les concernent et l'augmentation des salaires, alors que d'autres attendent toujours, ce qui est en soit anormal puisque tous sont censés être égaux devant la justice ». Le secrétariat de wilaya considère aussi que les allocations familiales estimées actuellement à 600 DA pour l'enfant et 800 DA pour la femme au foyer sont devenues obsolètes, compte tenu de la hausse des prix de consommation, et doivent par conséquent être réévalués respectivement à 1200 et 2500 DA. Idem pour la prime de scolarité qui ne suffit même pas à acheter un tablier, estime-t-on dans le communiqué, et qui devrait être augmentée à 2000 DA par enfant.En outre, et tout en dénonçant les déclarations contradictoires des ministres concernés, le SNAPAP pose le problème des primes et indemnités dont les fonctionnaires sont toujours privés en violation de l'article 87 bis de la loi 90/10 relative aux relations collectives de travail. Par ailleurs, le syndicat affirme suivre avec intérêt l'évolution de l'affaire des enseignants contractuels et propose l'ouverture de concours internes pour leur permanisation tout en soulignant qu'il n'est pas normal qu'un enseignant contractuel avec 10 ans d'expérience soit traité sur le même pied d'égalité qu'un nouveau diplômé, quand il s'agit de recrutement.