L'immeuble, sis au 5 rue Abdelkader Chaâla, à Belouizdad, menace de s'effrondrer à tout moment. En effet, cette batisse centenaire abritant 13 familles a été déjà déclarée « démolissable » en 1994 par les autorités locales. Des procès-verbaux ont été établis par la Protection civile, attestant de l'état de vétusté « très avancé » de cette « grande maison » de type traditionnel (cour, toilettes communes...). « Subissant de nombreux coups, notamment depuis le séisme de 1989, la batisse ne sert plus à abriter aucun locataire, même les plus téméraires d'entre nous. En étant ici, nous risquons perpétuellement notre vie. Qu'on nous évacue n'importe où, même dans des chalets », martèlent les familles. Leurs logis dont le plus vaste n'excède pas les 8 mètres carrés, sont fissurés. Des trous béants au niveau des plafonds sont recouverts à l'aide d'objets de fortune. L'ossature en métal, fortement rouillée, a été expertisée lors du dernier séisme. Les services techniques ont réitéré ce qui a été déjà décidé : demeure en danger, son évacuation par conséquent, est impérative. Au lendemain du sésime du 21 mai 2003, les autorités avaient décidé de vider les lieux en urgence. Ces familles trouveront refuge au camp de toile du stade Aït Saâda où elles resteront 5 mois et demi. A l'issue de ce séjour forcé, elles rejoindront le site de la SNTF pour une durée de 15 jours. « Les pouvoirs publics nous ont promis de nous reloger, vu l'état de notre immeuble et eu égard aux constats d'expertises ordonnant sa démolition. Mais contre toute attente, ces mêmes autorités sont venues nous signifier notre retour à la case départ, c'est-à-dire réoccuper une vieille maison qui risque de s'effondrer à tout instant », ajoutent ces faueilles en exhibant un document de l'APC daté de 1997 et qui atteste que l'immeuble du 5 rue Abdelkader Chaâla est dans un état de vétusté avancé « vu les fissures internes et externes, dûment constatées par les services techniques municipaux ». Un courrier adressé par les services du chef du gouvernement aux occupants de la batisse, daté également de 1997, relève que la situation de ces familles devrait être inscrite dans le registre des priorités de l'APC de Belouizdad. Contacté, le P/APC actuel, M. Boudouhène, reconnaît la « justesse » des doléances émises par les occupants du 5 rue Chaâla. « Nous sommes en contact permanent avec la wilaya déléguée et la direction du logement de la wilaya d'Alger et je pense qu'une solution sera incessamment proposée à ces sinistrés », promet-il.