La Banque d'Algérie relève qu'elle poursuivra en 2008 la stabilisation du taux de change effectif. Le taux de change effectif réel du dinar est proche, depuis 2003, de son niveau d'équilibre de long terme, indique une note d'information de la Banque d'Algérie. Cette institution précise que ce constat est le fruit d'études et d'évaluations de la politique du taux de change, selon les différentes approches méthodologiques élaborées tant par la Banque d'Algérie que par le Fonds monétaire international (FMI). La Banque d'Algérie signale que le taux de change effectif réel est un indicateur synthétique englobant les échanges commerciaux de l'Algérie avec quinze de ses principaux pays partenaires commerciaux représentant 88% des échanges globaux. La Banque centrale a adopté une méthode de calcul qui implique un suivi permanent « de l'évolution de la conjoncture internationale et au niveau national en matière des taux d'inflation et d'évolution des taux de change pendant que les fondamentaux sont déterminés de manière prospective ». « Les fondamentaux qui ressortent des études économiques pour l'Algérie sont, notamment, le différentiel de productivité du travail entre l'Algérie et ses principaux partenaires et le cours mondial du pétrole », note-t-on dans le document. Cette approche permet à la Banque d'Algérie d'intervenir sur le marché interbancaire des changes pour veiller à ce que le mouvement du taux de change nominal n'affecte pas l'équilibre à long terme du taux de change effectif réel du dinar, souligne-t-on dans la note d'information. La stabilité du taux de change contribue à l'amélioration de l'environnement des investissements et encourage davantage les exportations par le confortement de la compétitivité externe, assure-t-on. « Cela constitue un important ancrage à la mise en œuvre des projets d'investissement et permet aux opérateurs économiques d'asseoir durablement leur compétitivité externe », est-il encore indiqué. Cette performance offre, ajoute-on, une visibilité à long terme en matière de décisions stratégiques d'investissement. La Banque d'Algérie laisse entendre qu'elle ne compte pas apporter de grands changements dans sa politique du taux de change, motivant cette démarche par la volatilité sur les marchés financiers, monétaires et des changes. Elle relève qu'elle poursuivra en 2008 la stabilisation du taux de change effectif. La note de la Banque d'Algérie intervient après la publication, par le journal d'informations en ligne toutsurlalgerie.com, d'une information selon laquelle le FMI estimerait que le dinar algérien est largement sous-évalué. Citant une source gouvernementale algérienne, toutsurlalgerie.com rapporte que le FMI aurait émis le souhait de voir le gouvernement réévaluer la monnaie nationale pour la mettre à un niveau qui refléterait les nouvelles réalités économiques du pays, qui cumulerait des réserves de changes record de près de 150 milliards de dollars et une économie en pleine expansion. D'ailleurs, la Banque d'Algérie n'a pas manqué de rappeler, dans sa note d'information, que le conseil d'administration du FMI « a considéré que la politique de taux de change est en phase avec la stabilité externe » et que « le taux de change effectif réel demeure proche de son niveau d'équilibre, tout en prenant compte les difficultés d'estimation dans le cas des pays exportateurs de pétrole ». Le conseil du FMI a encouragé « les autorités à continuer à gérer le taux de manière flexible, tout en mettant en œuvre des politiques visant à accroître la productivité et la diversification économique ». Il a également considéré que la conduite de la politique monétaire par la Banque d'Algérie « a permis d'absorber l'excès de liquidités dans le système bancaire et aide à maintenir l'inflation sous contrôle, malgré la hausse des prix des produits alimentaires ».