Dans l'expectative depuis plusieurs années, les quelque 1600 travailleurs qui ont été « liquidés » par leur société de bâtiment Sonatiba sont revenus à la charge. Annaba. De notre bureau S'estimant lésés dans leurs droits, ils exigent une commission d'enquête à l'effet de situer les responsabilités quant au mouvement des finances issu de la liquidation de leur entreprise. Selon Ghaoui Tidjani, le représentant du collectif des travailleurs « aucune autorité locale ou nationale n'ignore notre cas. Il a été même porté à la connaissance du président de la République, en vain. » Dans leur revendication, les 1600 travailleurs demandent réparation par rapport à l'opération de liquidation dont ils ont fait l'objet. Ils exigent également le partage des bénéfices représentant, selon la lettre adressée au président de la République, un excédent de 728,57 millions de dinars, en dehors du capital de la société de 40 millions de dinars. « Sans préavis, sans partage de bénéfices, encore moins les dommages générés par la liquidation de l'entreprise. Nous sommes 1600 travailleurs et autant de familles. En toute ingratitude, on nous a jetés vulgairement à la rue. Qui est responsable de cette situation ? D'où l'utilité d'une commission d'enquête qui situera les responsabilités », diront, les larmes aux yeux, plusieurs ex-travailleurs qui accompagnaient leur représentant, avant d'ajouter : « ni l'Inspection du travail de Annaba, encore moins la justice n'ont daigné nous soutenir. La première a refusé de nous délivrer le PV de non-réconciliation nécessaire pour les procédures judiciaires. La seconde, quant à elle, a rejeté notre affaire car, selon elle, elle serait non fondée. » Ainsi les 1600 travailleurs de la Sonatiba éprouvent des difficultés financières énormes, notamment en ce mois sacré de Ramadhan qui coïncide avec la rentrée scolaire.