D'après le représentant de la cellule de communication de la sûreté de wilaya, les patrouilles affectées à la sécurisation du centre-ville et des cités limitrophes auraient été sensiblement renforcées. Mis en place à la veille de ce mois de Ramadhan, ce dispositif, consolidé par la mise en place de brigades activant en civil, vise à favoriser les sorties nocturnes et les visites familiales et, du même coup, contrôler une délinquance à plusieurs vitesses. En effet, malgré une présence constante sur le terrain, il ne se passe pas une seule semaine sans que les policiers affectés aux sûretés de proximité où leurs confrères des services de la police judiciaire n'interviennent pour calmer les ardeurs de jeunes désoeuvrés ou appréhender des zonards prêts à tout pour se payer un joint qui leur fera oublier, l'espace d'un moment, la grisaille d'un quotidien sans horizon. De la cité populeuse Kouhil Lakhdar à la cité Boumerzoug, en passant par les cités Ziadia et Boussouf et dans tous les quartiers à forte densité de population, le phénomène prend une ampleur inquiétante. En plus des rapports de police faisant état de la montée en puissance de la petite criminalité, celle-ci est régulièrement dénoncée par les associations de quartier qui assistent, sans pouvoir y changer grand-chose, à l'emprise de cette gangrène qui ronge un cadre de vie où les plus vulnérables, et notamment les mineurs, sont les premiers à succomber à la tentation de s'offrir des psychotropes et un joint de cannabis. Selon des avis autorisés, la contre-mesure idoine est de procéder, à une large échelle, à la mise en place d'infrastructures cultuelles et sportives où la pratique d'activités salvatrices détournerait bon nombre de ces mauvais garçons de leurs activités illicites.