Les travaux de parachèvement de la ligne du téléphérique reliant Blida à Chréa entament ces jours-ci leur dernier virage, selon un responsable délégué par l'Entreprise Métro d'Alger (Ema), pour le suivi de l'état d'évolution des chantiers. En gros, il s'agit de travaux de génie civil qui, selon notre interlocuteur, ont enregistré un retard relatif comparativement aux autres travaux de réhabilitation, notamment l'opération de substitution des systèmes mécaniques défaillants au niveau des trois stations qui, pour ainsi dire, touche à sa fin. Dans le détail des chiffres, la station avale de Blida est à 80% des opérations de montage mécanique réalisées et à 100% de réalisés en ce qui touche au volet électricité, mais les travaux de génie civil ne sont qu'approximativement à 50%. La station intermédiaire de Beni Ali affiche, dans les travaux de réhabilitation des systèmes mécaniques ainsi que dans la partie génie civile, des taux d'avancement évalués respectivement à 98% et 80%. Quant à la station amont de Chréa, celle-ci, toujours dans le même ordre des travaux, accuse des taux de 100% et de 90% dans les deux parties. L'ouverture au mois de novembre prochain, selon le même responsable, va permettre de relier Blida à Chréa, à raison de 900 personnes par heure, sur un tronçon d'environ 14 km et dans des conditions de confort plus améliorées que par rapport au transport routier. Pour rappel, depuis plus de deux années l'Entreprise du Métro d'Alger, qui est le maître de l'ouvrage en partenariat de sous-traitance avec l'entreprise française Pomagalski, effectue des travaux de réhabilitation dont le montant global est de 146 milliards de centimes. L'exploitation du téléphérique, apprend-on de la même source, sera léguée à l'Entreprise des transports urbains de Blida (ETUB). La même source affirme par ailleurs qu'il a été fait appel aux anciens travailleurs du téléphérique qui ont exercé dans la période fin des années 1980 et début des années 1990. Toutefois, un ex-travailleur que nous avons rencontré, assure qu'il n'a toujours pas été rappelé à ce propos, tout en précisant qu'il n'est ni retraité ni résidant en dehors de la ville de Blida. A la question portant sur une idée globale des prix qui seraient éventuellement appliqués aux usagers, notre interlocuteur affirme que la structure des prix ne sera arrêtée qu'à partir d'une étude statistique de la typologie, surtout quantitative et à un moindre degré qualitative, des flux de visiteurs et touristes empruntant cet itinéraire. Chréa, la « dulcinée » des cimes de l'Atlas blidéen, souvent enveloppée de cumulonimbus, de flocons de neige papillonnant et embellie par ces cèdres endémiques de l'Atlas, serait-elle accessible aux humbles citoyens déjà aux prises d'un vécu qui se fait plus qu'hostile.