L'Association des donneurs de sang de la daïra de Ferdjioua, qui chapeaute 15 communes, multiplie les actions de bienfaisance sur le terrain « dans le seul but de préserver des vies humaines et contribuer à la constitution d'un stock conséquent de poches de sang de groupage négatif surtout, dès lors que celles-ci sont quasiment inexistantes au niveau de la banque de sang de l'établissement hospitalier Mohamed Medahi de Ferdjioua ». C'est ainsi que le président de cette association, Mohamed-Chérif Mekroud, explique la proximité des campagnes lancées, notamment les deux dernières (27 et 29 août dernier), qui ont eu pour cadre les communes de Amira Arrès et Aïn Béïda Ahriche avec, respectivement, une collecte de 40 et 60 poches. Lesquelles campagnes, organisées avec la collaboration des centres de transfusion sanguine (CTS) de Mila, Chelghoum Laïd et Ferdjioua, sont qualifiées de « succès prometteur », selon M. Mekroud. Toujours est-il que ce dernier ne s'est pas empêché de jeter la pierre à l'administration de tutelle, et plus particulièrement à l'établissement public hospitalier Mohamed Medahi, dont il qualifie la non-participation et le peu d'intérêt accordé à ces dites actions d'« insouciance et de laisser-aller ». Cette posture décourageante et rébarbative a eu pour effet de disperser et démobiliser les volontaires, lit-on dans le rapport relatif à ces deux événements, et dont une copie à été remise à El Watan. Questionné à ce juste propos, la directrice de wilaya de la santé publique a balayé d'un revers de la main les arguments de son pourfendeur tout en soulignant que le « secteur accorde la plus haute importance et l'intérêt total aux opérations de collecte de sang pour peu que celles-ci soient initiées dans un cadre concerté et en fonction des besoins réels ». Et de conclure : « Il est inadmissible et aberrant que l'on prenne part à des actions de collecte de sang pour le simple plaisir de le faire, sachant que nos stocks de ce liquide vital sont largement suffisants ».