Certaines fontaines publiques dont les eaux viennent d'être déclarées polluées, risquent, si on n'y prend garde de devenir des foyers de maladies à transmission hydrique. Les services d'hygiène, de la commune d'Aïn El Hammam, 50 km à l'est de Tizi Ouzou, viennent, en effet, d'avertir la population sur les dangers encourus, en consommant l'eau de la fontaine située au centre-ville. Appelée « la Transat », cette dernière permet à de nombreux citoyens de s'approvisionner en ce liquide frais et d'un goût, dit-on hors du commun. Découverte pendant la colonisation, la source est un des symboles de l'ex-Michelet. Connaissant l'attrait exercé par les sources sur les montagnards, les services chargés de s'enquérir de la pureté de l'eau consommée, ont, durant ces derniers temps, passé en revue, toutes les fontaines de la région. Les résultats étant du domaine du « secret », c'est difficilement que nous obtenons certaines informations. Nous apprenons, tout de même, qu'un second point dont la qualité de l'eau paraît douteuse, fait actuellement, l'objet d'un contrôle par un deuxième laboratoire d'analyses. Comme première mesure, des affiches apposées en différents coins de la ville appellent les citoyens à éviter de s'approvisionner de la Transat. La décision a été prise suite aux résultats d'analyses bactériologiques effectuées sur des échantillons prélevés par les services d'hygiène, et qui font état de la présence de germes pathogènes dangereux. Notons que chaque village de la commune possède une ou plusieurs fontaines dont la plupart risquent d'être contaminées à plus ou moins brève échéance. En effet, les réseaux d'égouts, ne pouvant rattacher toutes les maisons éparpillées à travers les champs, certains puits et autres points d'eau risquent, à la longue, d'être souillés par les rejets de ces habitations situées en zone éparse. Seuls des contrôles fréquents, opérés par les services d'hygiène, peuvent prévenir d'éventuelles épidémies.