La route Tikheroubine desservant le gros faubourg de Sidi Ahmed n'est toujours pas réouverte à la circulation. En dépit des mesures d'urgence rendues publiques durant l'assemblée communale ordinaire, tenue le 31 aout passé, la fermeture de ce sens unique, boucle sa troisième semaine. C'est dire toute l'endurance supportée par les riverains qui se voient contraints à un long détour. Pour rappel, un important affaissement de la chaussée est survenu au niveau du premier îlot de promotions immobilières implantées au niveau de ce populeux quartier. Selon les conclusions de la commission de prévention et sécurité de wilaya, dépêchée sur les lieux, l'éboulement a été causé par les travaux de fondations entrepris par une promotion. Autre dégât causé, le réseau d'évacuation des eaux de pluie et des eaux usées s'en trouvera rompu. Se voulant rassurant, le président de l'APC transmettra aux habitants des promotions situées dans le périmètre du sinistre les résultats des analyses effectuées par le CTC et le LNHC qui écartent tout risque d'un autre affaissement. Mais qu'en est-il des mesures décidées à l'endroit de l'entreprise à l'origine de l'incident ? M. Tahar Haneche, le P/APC, laisse entendre que la voie, théoriquement au vu de la mise en demeure signifiée à cette entreprise, devrait bientôt être rendue à la circulation automobile. Le délai accordé pour la remise de la chaussée dans son état initial étant de 15 jours. Aux dernières nouvelles, l'entreprise intentée est à pied d'œuvre pour mettre en exécution les recommandations de la commission de prévention et de sécurité de wilaya. La première urgence qui consistait en la pose provisoire de gravillons a été achevée. Des voiles de béton doivent être élevés avant le remblai et le bitumage de la portion de voie détruite. De même que seront déviées les évacuations d'eaux usées et des eaux de pluie. C'est apparemment un « gros chantier » et les automobilistes de la cité se demandent si celui-ci ne viendrait pas à bout de leur patience. La construction de cette promotion à proximité du lit d'un oued à l'instar des bâtiments situés en aval ont fait sortir de leurs gonds les élus de l'APC qui se demandent comment des permis de construire ont pu être délivrés dans de tels cas. Un arrêté notifié aux services de sûreté interdira les intrusions de chantiers sur les trottoirs et la chaussée.