Plusieurs voies du réseau routier de la ville de Béjaïa demeurent dans un affreux état depuis les intempéries de la dernière semaine d'octobre. Sidi Ahmed, cité Soumari, Takliet, Chemin des Crêtes,…des accotements sont incroyablement creusés, des revêtements gonflés quand ils ne sont pas décollés par grandes plaques, des gravats et tout-venant sont charriés par les eaux qui recouvrent encore certaines portions de ces voies (à l'image du rond-point d'Aamriw). Le tout incommodant automobilistes et riverains. Si les usagers habitant le camp supérieur de la cité Sidi Ahmed ont le choix d'emprunter un détour pour se rendre chez eux, les locataires des premiers immeubles desservis par la route Tikheroubine se résigneront à emprunter celle-ci sérieusement endommagée car le sens inverse est interdit. La promptitude de la révocation de l'ex-P/APC après les premières intempéries pour manquement dans la gestion de la prévention (entendre opérations de nettoyage et de curage), avait laissé croire pourtant à une autre célérité, celle de la réparation des dégats causés. Pire, chaque intempérie ultérieure au sinistre d'octobre en rajoute au décor. Si Sonelgaz a daigné prendre en charge le comblement des accotements de la côte entamant la route Soumari, ainsi que les services de la commune pour colmater les nids-de-poule creusés dans un tronçon de la rue Ouzegdouh, le reste est quasi inchangé. A l'APC (dont l'exécutif vient à peine d'être installé), on explique le retard accusé par le paquet mis sur Sidi Bouali dont l'une des chaussées est carrément obstruée. A Takliet, c'est après un mouvement de grève des transporteurs affectés à cette ligne, que la régie communale a entamé le bitumage des fosses creusés par les services des eaux et laissées béantes. En attendant, la circulation n'est pas sans danger à certains endroits. Une voiture qui, cédant le passage, près de Souk El Asser a serré à droite sur un accotement où il ne reste pas grand-chose sous l'action des eaux, a dévalé au fond de l'oued Roumane. Le nouveau P/APC, Tahar Hanèche, fait savoir que tout le réseau fait présentement objet de fiches techniques en vue de sa réparation. On apprend ainsi qu'en attendant les revêtements dans les gros faubourgs de Takliet et Iheddadène, proposés pour inscription dans les PCD, il sera entamé incessamment la reconstruction complète de la route Tikheroubine, une enveloppe de 50 millions de dinars a été dégagée expressément. Interrogé sur la qualité de l'ouvrage qui sera ainsi réalisé, considérant que les intempéries ont révélé que la précédente réfection de la route s'est faite avec précipitation, la nouvelle couche de bitume posé sur l'ancienne couche d'enrobé sans adhérence optimale, M. Hanèche révèle que les fiches techniques élaborées incluent l'exigence du respect des normes techniques en vigueur dont la scarification préalable des voies. Et, tient-il à préciser, il sera redynamisé la mission d'inspection et de surveillance de la commission des travaux et d'aménagement du territoire en collaboration avec la police d'urbanisme, appelée à intervenir entre autres, dans le respect des délimitations des chantiers qui poussent comme des champignons le long des voies urbaines, et qui en plus de les rétrécir, sont dans bien des cas à l'origine de l'obturation des caniveaux par les matériaux emportés par les eaux. De notre côté, nous osons penser que le démembrement des cours d'eaux, la particularité d'une région à forte pluviométrie, le relief en pentes et l'altitude zéro du quartier de la Plaine imposent une certaine technicité dans la conception et la conduite des projets.