Des parents et élèves de l'école primaire Frères Miliani, dans la zone 8 à la périphérie de la ville de Chlef, ont observé, hier, un sit-in devant l'établissement pour dénoncer la décision de la direction de l'éducation de déplacer les écoliers vers un autre établissement et de les remplacer par des collégiens. Chlef : De notre bureau Ils ne comprennent pas cette « permutation désordonnée et inexplicable » qui intervient en ce début d'année scolaire avec toutes les conséquences qui en découlent pour leurs enfants. « Par une décision absurde, on a ramené des collégiens à la place de nos écoliers qui ont été transférés dans un CEM éloigné de leur lieu de résidence. On n'a gardé que trois classes pour le primaire sur les 12 qui existaient au niveau de l'école en question. Et plus grave encore, ces trois classes vont devoir fonctionner selon le système de la double vacation. Nous exigeons le maintien de tous les élèves du primaire sur les lieux habituels, à défaut nous allons carrément boycotter cette rentrée scolaire », nous ont déclaré des parents d'élèves. Et d'ajouter « nos enfants n'ont pas à faire les frais du cafouillage et de la surcharge des classes du moyen en raison du passage massif des élèves des 5e et 6e années primaires à la première année moyenne ». Pour sa part, une mère fait état des risques et des difficultés auxquels sont confrontés les écoliers pour rejoindre leur nouvelle structure d'accueil. L'école choisie pour la « cohabitation » dans des conditions particulièrement difficiles offre l'aspect d'un chantier en pleins travaux, avec des matériaux disséminés dans la cour et la carcasse d'une cantine inachevée. A la place de la porte d'accès, un treillis soudé fait office de moyen de protection à partir duquel on peut apercevoir le triste décor. Le cas de cet établissement, situé pourtant dans une zone urbaine, illustre parfaitement la situation désastreuse dans laquelle se trouve un grand nombre d'infrastructures scolaires à travers la wilaya. La décision de faire « monter » le maximum d'élèves dans le moyen n'a fait qu'aggraver les choses, entraînant une surcharge sans précédent dans les classes avec des débordements sur les écoles et les lycées.