L'agence foncière de Remchi est désignée du doigt par les bénéficiaires des 60 logements sociaux livrés en 2003. « A l'époque, les habitations avaient été réceptionnées sans qu'elles aient été vraiment achevées », nous explique un bénéficiaire. « Le terrain d'assiette, qui appartient aux services des Domaines, était estimé dans un premier temps à 12 millions de dinars avant d'être revu à la baisse pour n'être cédé à l'Agence qu'à 499 millions de cts. Le plus curieux est que l'agence n'a pas pu s'acquitter de cette somme qui n'est, avouons-le, pas énorme pour le projet réalisé ». Et bien entendu, tant que le terrain n'a pas été payé, le problème des actes de propriété pour les bénéficiaires ne sera pas réglé de sitôt. « Voyez-vous, nous sommes victimes d'une situation dont nous ne sommes pas responsables. Sans acte, on ne peut prétendre à aucun avantage, comme des crédits auprès des banques, des aides financières étatiques pour l'achèvement des travaux des logements, etc. » Les bénéficiaires refusent également de verser la somme supplémentaire de 50 000 DA, réclamée dernièrement par l'agence. « Nous avons déjà participé avec 480 000 DA et nous ne comprenons pas cette majoration. En tout cas, nous demandons nos actes et un cadre de vue décent dans notre cité », indiquent en conclusion les bénéficiaires regroupés dans une association appelée El Hana.