En dépit de toutes les tentatives menées par toutes les instances culturelles pour ranimer l'ambiance nocturne dans la ville de Constantine, les soirées du Ramadhan ont été marquées par une morosité et une insipidité indescriptibles. Pourtant, tout un programme a été concocté par les services de la wilaya en collaboration avec les directions de la culture, de la jeunesse et des sports et des affaires religieuses, avec en prime des sorties dominées comme toujours par les sempiternels concerts de malouf et les hadrate des Aïssaouas. Pour ces dernières et malgré un menu plein et une volonté de faire mieux que les éditions principales, la satisfaction du public n'a pas été au rendez-vous. Pour les connaisseurs et hormis la participation remarquée de la troupe aïssaoua de Tunisie ou encore la troupe marocaine de la Taïfa El Ismaïlia qui a ébloui le public du théâtre de Constantine, la sixième édition de Khardjet Sidi Rached a été encore une fois « une mauvaise sortie », lancée au nom du célèbre saint de la ville du Vieux Rocher mais qui reste à inscrire sur les tablettes des fiascos cumulés par la direction de la culture et les organisateurs de cette rencontre qui ont osé encore une fois invité des troupes totalement étrangères aux traditions des aïssouas, alors que certaines d'entre elles ont carrément versé dans une pure improvisation carnavalesque.