Pour les élèves de l'école primaire des chouhada Ouzebiha, la rentrée de cette année se déroule dans des conditions lamentables. C'est dans une cour poussiéreuse, donnant l'allure d'un terrain vague, qu'ont été accueillis les enfants chichement habillés. Le dallage reconnu sérieusement endommagé, l'on a attendu, nous apprend M. Kabli, le chef de l'établissement, le 25 août passé pour voir l'APC enclencher la réfection. L'entame du décapement est donc survenue à quelques jours seulement de la rentrée scolaire. Ce qui ne manquera pas de provoquer la colère des associations qui « ont droit de regard » sur les conditions de prise en charge de leurs enfants. L'association des parents d'élèves (APE) mais aussi les associations Cité Mezzai Abdelkader et 612 logements Sidi Ahmed sont stupéfiés par la programmation tardive des travaux par la commune. « Au lieu de mettre à profit les grandes vacances écoulées, on a plutôt donné la priorité à la mise à disposition de l'établissement aux fêtes de familles », déplorent MM. Keraouche et Zaidi, les présidents des deux associations de quartier. Les réjouissances familiales se sont accaparées les lieux de la mi-juillet jusqu'à la fin de la deuxième décade du mois d'août, sans discontinuer, précisera le directeur de l'école. Il aura fallu, pour y mettre fin, que M. Kabli ose « cadenasser » le portail. Les travaux devant probablement s'étaler jusqu'à la fin de la semaine en cours, ce dernier demandera, pour solution, à la tutelle le report de la rentrée jusqu'à samedi prochain. Le problème de la cour n'étant pas le seul aléa qui caractérise les lieux, les trois associations soulèveront d'autres inquiétudes. Dans une lettre intitulée « SOS, école en danger », ils interpellent les autorités sur « les points critiques » que sont : des fenêtres qui ne tiennent plus dans le cadre, l'absence de sanitaires pour les filles, des travaux de peinture inachevés, l'absence de préau pour accueillir les parents, et l'absence d'une salle de réunion (l'ancienne est redevenue une salle de cours, après la suppression de la double vacation). On dénoncera aussi le cas du mur de soutènement effondré le 31 décembre 2007 et à ce jour non reconstruit. Ce problème n'est pas spécifique à l'école Ouzebiha. Le mur consolide également les assiettes du lycée Sidi Ahmed et du centre des œuvres sociales.