C'est dans la nouvelle salle de cinéma, relookée avec goût, et sous le patronage du P/APC de Chlef qu'a eu lieu, jeudi, une soirée littéraire avec la présentation du nouveau roman « Mèjnoun » du journaliste, écrivain et dramaturge Bouziane Ben Achour, en présence des professeurs Hadj Miliani, chercheur et enseignant à l'université de Mostaganem et spécialiste du patrimoine immatériel, et Ould Larbi, spécialiste en médecine qui a formé des générations entières de gynécologues. Il y avait aussi dans la salle le président de l'APC de Chlef, de simples citoyens, des amoureux des lettres, des écrivains, des médecins et des journalistes ainsi que des membres du conseil communal de la culture de l'APC de Chlef, dont M. Houari Abdelkrim. L'auteur a indiqué que son ouvrage est un essai dans l'art de « libérer mon écriture et d'écrire différemment de l'homme de théâtre et du journaliste que je suis ». Il a fait savoir que l'histoire de « Mèjnoun » tourne essentiellement autour d'un homme qui a décidé un jour de ne plus parler. « En fait, je raconte l'histoire des petites gens qui n'ont pas chapitre à la parole, des sans voix qui rasent les murs, des gens humbles qui sont marginalisés », dira-t-il à propos de son nouveau roman. Abondant dans le même sens, le professeur Hadj Miliani, qui suit de près l'évolution de la carrière de l'écrivain, a longuement parlé des qualités de cette dernière livraison et des autres publications ayant trait notamment à l'art de la scène et du patrimoine musical algérien. « En tant que critique du théâtre, Bouziane Ben Achour est pour moi une référence rare dans le domaine de l'art dramatique. A côté de ses contributions à l'écriture de l'histoire du théâtre et de la musique algérienne, il a réalisé un excellent parcours dans l'écriture romanesque », déclare-t-il avant d'inviter tous les acteurs du secteur à s'intéresser de près à notre riche patrimoine traditionnel et oral. Lui succédant, le professeur Ould Larbi a fait part du « plaisir renouvelé qu'il ressent en lisant les ouvrages de Bouziane Ben Achour, dont le dernier en date est une expérience réussie dans l'écriture romanesque », a-t-il indiqué. La présentation de « Mèjnoun » et des autres œuvres de l'auteur a été suivie d'intéressants débats entre les principaux animateurs de la soirée littéraire et les intervenants, parmi lesquels des citoyens, des journalistes et écrivains de la région. Une vente dédicace du nouveau roman a été organisée à la fin de la rencontre qui, de l'avis de tous, a connu un franc succès.