Jeudi dans la soirée, l'espace Belux à la Résidence Pomaria, s'est avéré exigu pour contenir les intellectuels, les étudiants et de simples citoyens cultivés. L'assistance qui était venue à la rencontre de Bouziane Ben Achour, journaliste, écrivain et dramaturge a été à la hauteur par ses réflexions, ses questions et questionnements sur l'auteur, sur ses œuvres… Hadj Méliani, enseignant et critique littéraire a su, de son côté, comment « vulgariser » une œuvre qui, en fait, n'est que le reflet d'une société que l'écrivain peint d'une manière vraie, douloureuse, mais authentique et avec un style attrayant. Et avec sa modestie coutumière, Bouziane a retracé toutes les péripéties d'un parcours riche en créations. Un itinéraire jonché de mille et une activités. « Le reportage c'est de l'instantané, je voulais que les faits durent dans le temps, que l'histoire ne se « consume » pas rapidement… je me suis mis à l'écriture romanesque » explique-t-il, simplement. Il en est à son sixième roman. Mèjnoun (Editions Dar El-Gharb) marque l'évolution d'un écrivain. Jeudi, les débats ont porté sur le style, les thèmes, sur les « métiers » de Bouziane Ben Achour, mais sur les langues aussi. « Je n'ai pas peur pour la langue française » dira-t-il aux prévisions d'un lecteur « et je n'ai aucun complexe j'écris dans les deux langues ». Il est vrai que Ben Achour écrit le théâtre en arabe et le roman en français. Une belle parité intellectuelle !