Faute de mesures d'accompagnement adaptées, le sort de milliers d'exilés afghans, irakiens, iraniens et kurdes, qui transitent sur le territoire français, ne s'est guère amélioré depuis la fermeture du centre de Sangatte, souligne l'association France Terre d'Asile. Cette situation, qui « a des conséquences désormais bien connues de tous sur le littoral nord, produit également ailleurs des tensions. Chaque jour à Paris, notamment dans le 10e arrondissement, quelques centaines d'adultes et des dizaines de mineurs sont à la recherche d'un refuge », relève FTA . Et d'indiquer que depuis 2003, une « réponse sociale partielle » a été construite par les services de l'Etat. Cette offre, centrée essentiellement sur l'hébergement d'urgence pour les adultes et sur la mise en place d'un service d'accompagnement et d'urgence pour les mineurs, dispose d'une capacité d'hébergement limitée à 40 places. … « Après le refus très ferme de l'Etat d'étendre son dispositif ou de l'amender, le maire de Paris, Bertrand Delanoë, note FTA, a décidé, en collaboration avec le maire du 10e arrondissement, d'appuyer la création d'un kiosque d'information et d'orientation géré conjointement par Emmaüs et France terre d'asile. Il s'agira prioritairement de mieux utiliser les services de droit commun et de mieux informer les migrants sur leurs droits. » FTA souligne cette « initiative exemplaire ». « Elle ne résoudra évidemment pas les questions liées à la maîtrise des flux migratoires qui sont de la seule compétence de l'Etat. Toutefois, elle montre que, sur le territoire parisien, la solidarité et la promotion du droit des personnes ne sont pas des mots creux. »