Deux cent soixante dix-huit migrants ont été arrêtés, aujourd'hui, dont 132 mineurs, essentiellement de jeunes Afghans, lors du démantèlement d'un vaste camp à Calais (nord) où se massaient des centaines de migrants voulant se rendre en Grande-Bretagne. Cette région est devenue un des symboles de l'immigration clandestine en Europe et surnommé la «jungle». Des cars de policiers ont commencé tôt ce matin à encercler ce camp, une vaste friche sablonneuse sur laquelle s'entassent des taudis faits de bâches, de tôles et de planches de bois, dans une zone industrielle de cette ville portuaire. Les forces de police sont allées chercher les migrants un à un et de manière musclée. Selon des associations, les Afghans devraient être acheminés vers un centre de rétention pour un contrôle, et les mineurs devraient ensuite être orientés vers des centres d'hébergement. «Aujourd'hui, c'est une opération extrêmement importante : c'est le camp principal, mais il y aura aujourd'hui et dans les jours à venir d'autres démantèlements», a déclaré Eric Besson, le ministre français de l'Immigration. Cette opération intervient sept ans après la fermeture du centre de la Croix-Rouge à Sangatte en 2002, décidée par Nicolas Sarkozy, alors ministre de l'Intérieur. Ce centre avait vu transiter des milliers de migrants, qui étaient hébergés dans des conditions épouvantables.