Les nombreux usagers qui attendaient une éventuelle desserte entre l'aéroport de Chlef et celui de Paris notamment, ont vite déchanté après l'annonce de nouvelles liaisons par la compagnie Aigle Azur. En effet, celle-ci n'a retenu que les aéroports de Bejaia et d'Alger pour des vols supplémentaires en direction de Lyon et de Marseille. Pourtant, ses responsables avaient promis, depuis longtemps, la programmation d'une nouvelle ligne entre Chlef et Paris, après celle de Marseille qu'assure leur compagnie une fois par semaine. Idem pour la compagnie Air Algérie qui s'est contentée, elle aussi, du vol hebdomadaire entre Chlef et la Cité Phocéenne. Les usagers disent ne pas comprendre le « revirement » de ces compagnies, estimant que la demande est de plus en plus forte sur ces destinations et celle de Paris. « Nous sommes obligés de nous déplacer jusqu'à Alger (distante de 220 km) pour prendre le vol en direction de Paris, car les compagnies aériennes n'ont pas encore prévu de dessertes à partir de l'aéroport de Chlef. Même pour Marseille, les besoins sont loin d'être satisfaits puisque les deux vols programmés à partir de Chlef ne suffisent plus », nous ont déclaré des voyageurs rencontrés devant l'infrastructure aéroportuaire qui a coûté, faut-il le rappeler, plus de 300 milliards de centimes pour la partie réalisation. L'argument selon lequel « il n'y a pas suffisamment d'avions à Air Algérie », comme l'avait indiqué le ministre des Transports lors d'une visite effectuée en 2006 à Chlef, ne tient plus la route. « A quoi cela sert de réaliser de nouveaux aéroports et de les laisser ensuite sur la liste d'attente avec tout leur bataillon de travailleurs et d'agents de sécurité ? », s'interrogent des habitants. La situation est encore plus grave pour les vols intérieurs puisque aucune ville du pays n'est pour le moment reliée à Chlef par ce moyen de transport.