Pour une wilaya d'un million d'habitants, il n'existe que cinq spécialistes en gynécologie dans les établissements publics de la région. Et plus grave, trois d'entre eux seulement sont opérationnels, le reste étant en congé de maladie et/ou de détente, avons-nous appris de sources sûres. Le départ définitif de la mission médicale chinoise, qui comprenait six spécialistes, dont trois gynécologues, n'a fait qu'aggraver les choses. Conséquences : la principale maternité de l'hôpital de Chorfa, au chef-lieu de wilaya, se retrouve avec un seul spécialiste algérien en activité, ajoute nos sources. Pour rappel, cette structure accueille des patientes de tous les coins de la wilaya et même des localités limitrophes. L'afflux massif de femmes sur le point d'accoucher, de toute évidence, a mis le personnel du service dans une situation peu confortable, avec toutes les conséquences que cela engendre sur la maman et le nouveau-né. Heureusement pour certaines familles, il existe dans la région des cliniques médicales privées qui représentent un apport certain et précieux dans le domaine. Toujours est-il que l'état dans lequel se trouvent les maternités du secteur public nécessite une intervention urgente des pouvoirs publics. Il semblerait que les postes budgétaires existent pour cette catégorie de spécialistes, mais que ceux-ci ne seraient pas enthousiasmés de venir travailler dans la région pour plusieurs raisons. En tout cas, le SOS est lancé par les malades et il est urgent de trouver une solution pour y remédier.