Les prix de certains produits alimentaires, notamment ceux de large consommation, ont connu une sensible augmentation durant ce mois de ramadhan à Sidi Aïch, à l'instar des autres régions du pays. Les fruits et légumes se sont distingués par des augmentations exponentielles à tel point qu'ils sont devenus inaccessibles pour les petites bourses. Ce qui a crée une frustration pour beaucoup de citoyens. « C'est très malheureux de se retrouver face à de telles réalités en ce mois de piété que des gens ont eu l'audace de transformer en une aubaine pour la spéculation et le gain facile » déplore un homme d'un certain âge. La régulation des prix des produits échappe entièrement aux pouvoirs publics en raison de la libéralisation du marché. « Seuls les prix des produits subventionnés, tel que le lait, le pain et la semoule, peuvent faire objet d'un plafonnement » martèle-t-on du côté des autorités. Mais, même ces produits n'échappent pas à la règle, puisque le lait se vend dans la plupart des magasins d'alimentation entre 27 et 28 DA alors que son prix est fixé à 25 DA. Même situation pour le pain et la semoule qui connaissent des augmentations dépassant également les prix de référence. Les commerçants expliquent ces augmentations par l'absence de système de distribution de certains produits alimentaires de large consommation dans les centres urbains. « Nous nous approvisionnons en certains produits à partir des régions éloignées de nos commerces. Pour le lait en sachet par exemple, on l'achète à Sidi Aïch ou à El Kseur. Soit un trajet de plus de 15 km pour l'acheminer jusqu'au village, ce qui implique des frais de transport supplémentaires. Nous sommes contraints à procéder à une légère augmentation pour rentabiliser un tant soit peu notre commerce. Pour éviter cela, il est indispensable d'assurer une distribution régulière de ce produit et en touchant tous les points de vente » explique un commerçant.