L'Union générale des commerçants et artisans algériens explique cette hausse par la rareté des produits en cette fin de saison et des récoltes estivales, et le début des cultures automnales, dont la saison des récoltes s'ouvre à partir de fin novembre. L'Union générale des commerçants et artisans algériens a annoncé, il y a deux jours, un Ramadhan chaud en matière de prix. Les pouvoirs publics et les consommateurs sont avertis. Les prix des fruits et légumes vont connaître une hausse sensible. L'Union générale des commerçants et artisans algériens explique cette hausse par la rareté des produits en cette fin de la saison et des récoltes estivales et le début des cultures automnales dont la saison des récoltes s'ouvre à partir de fin novembre. L'organisation des commerçants s'attend logiquement à un recul en matière de disponibilité de certains produits de large consommation, à l'instar des carottes, des haricots, du poivron, de la courgette. Elle prévoit ainsi une hausse allant jusqu'à 60% de la demande sur ces légumes durant les quelques jours précédant le mois sacré, voire même pendant la première semaine de ce mois avant un retour à la normale durant les semaines restantes. Une augmentation substantielle est, en effet, enregistrée depuis quelques jours dans les marchés du pays. Si la loi de l'offre et de la demande justifie la hausse des prix, le différentiel (important sur certains produits) n'explique pas tout. Le problème de la régulation se pose avec acuité. Les infrastructures commerciales à même de réguler le commerce des fruits et légumes de l'avis même des pouvoirs publics sont insuffisantes. C'est le point noir du commerce en Algérie. L'examen de l'organisation et du fonctionnement des circuits de distribution révèle des dérèglements au sein des différents segments du marché. Ces dysfonctionnements occasionnent des répercussions négatives sur la régulation du marché, les conditions d'exercice des activités commerciales, l'économie et la santé, ainsi que sur la sécurité des consommateurs en raison, notamment de la faible consistance des enceintes commerciales. Cela s'explique dans une large mesure par l'étroitesse des enceintes commerciales et par l'essor pris par le marché informel dans la mesure où le nombre de marchés opérationnels réguliers à travers le territoire national est de 1 800 (77%), alors que les infrastructures commerciales informelles sont au nombre de 600 (23%). Ces données concernent les marchés de gros de fruits et légumes, les halles à marées, les poissonneries, les abattoirs et les marchés aux bestiaux. Quant aux marchés de détail (couverts et de proximité), au nombre de 850 à travers le territoire national, ceux-ci souffrent d'un manque d'encadrement et d'un déficit dans la mesure où un grand nombre de communes n'en sont pas dotées, ce qui encourage la prolifération des marchés informels. Seuls 40% de la production agricole nationale transitent par les 42 marchés de gros des fruits et légumes existant à l'échelle nationale. Pour pallier ce manque, le gouvernement avait annoncé le lancement par l'Etat de la construction de tout un réseau de marchés de gros et de marchés couverts de proximité. Dans le cadre du Programme national d'équipement commercial, il a été retenu la construction, sur une période de 5 ans, de 50 marchés de gros qui seront dimensionnés en fonction de l'importance économique et sociale de la région ou de la wilaya d'implantation. Mais au-delà du rôle régulateur de l'Etat, le consommateur a sa part de responsabilité. Il peut agir sur le marché en modérant sa consommation. Flambée des prix, administrations et entreprises fonctionnant au ralenti... Le mois de jeûne a un coût. M. R.