De notre correspondant à Bouira Nacer Haniche Les ménages, surtout ceux à faibles revenus, s'apprêtent à accueillir le Ramadhan et la rentrée des classes avec beaucoup d'inquiétude. Ils se demandent à quel point ils vont devoir se serrer la ceinture, compte tenu de la flambée des prix des produits nécessaires pour le mois de Ramadhan. Pour certains, il s'agit de s'approvisionner afin de parer à d'éventuelles surprises concernant les prix des différents produits, tels les légumes secs, l'huile de table et le sucre. Pour d'autres, quel que soit le prix, ce qui compte, c'est d'acheter des produits de qualité afin de ne pas être otages des commerçants véreux qui n'hésiteraient pas à enfreindre la loi, exposant des produits sans mesures d'hygiène. A quelques jours du mois de Ramadhan, les ménagères font déjà face à la flambée des prix des produits de première nécessité. Sur les étals, tout est disponible, mais à des prix qualifiés d'exorbitants par certains consommateurs. Si les prix des pâtes sont stables, l'huile de table a déjà connu une augmentation au mois de juillet, le bidon de 5 litres est passé à plus de 580 DA. Quant au sucre, très demandé au cours de ce mois, son prix se situe entre 65 et 75 DA le kilo. Au niveau du marché de la ville de Bouira, la folie a surtout touché le rayon des fruits et légumes. Le prix de l'oignon oscille désormais entre 30 et 35 DA. La pomme de terre est cédée entre 35 et 45 DA/kg et ce, malgré les mesures prises dans le cadre du Syparlac, dispositif arrêté par les pouvoirs publics. En ce qui concerne les légumes de saison, le prix des haricots balance entre 100 et 120 DA le kilo, la courgette est à 50 DA, la carotte à 40 DA et les poivrons à 60 DA. Pour ce qui est des fruits, le consommateur se rabat sur les moins chers, à savoir la pastèque et le melon dont le prix est entre 25 à 35 DA le kilo. Ils font le bonheur des petites bourses durant cette période des grandes chaleurs ; les pommes et les poires de saison sont intouchables, alors que le prix de la banane est plus ou moins stable, entre 90 et 110 DA, mais ce ne sont pas toutes les bourses qui peuvent se permettre ce fruit venu d'ailleurs. D'un autre côté, il a été constaté l'absence ou carrément l'inactivité inquiétante d'associations de protection des consommateurs au niveau local par rapport à cette flambée ou au sujet de la qualité des produits mis en vente sur le marché. La seule garantie pour les citoyens, c'est la vigilance et la résignation. Ils doivent réclamer des produits conservés dans de bonnes conditions et se priver de ceux dont les prix sont exagérés, ce qui est, bien sûr, impossible au cours de ce mois, pourtant celui de la piété et de la clémence. Malgré les mesures prises pour endiguer le commerce illicite et informel par la Direction du commerce et des prix (DCP) de Bouira, dont les responsables indiquent avoir intensifié les actions de contrôle et les sorties sur le terrain pour inspecter les prix et la qualité des produits de large consommation pouvant être à l'origine d'intoxications alimentaires et autres maladies, le citoyen doit faire preuve de vigilance car le Ramadhan coïncide avec une période relativement chaude nécessitant une prise en charge adéquate en matière de conservation et d'exposition des produits périssables et sensibles, notamment les yaourts, le lait, les produits carnés, les viandes rouge et blanche, les boissons et les jus.