Une délégation, menée par le directeur de la santé et de la population de Biskra, a visité, dans la soirée de vendredi dernier, le nouveau service de médecine interne de l'hôpital Hakim Saâdane, « dont la concrétisation a coûté presque 5,5 millions de dinars », a indiqué le directeur. Ce service, composé de 8 salles de 17 lits chacune et d'une salle des médecins, est dédié aux maladies glandulaires et hormonales, aux atteintes de l'appareil digestif, des organes thoraciques et à la réanimation. Ainsi, l'absence de dotation budgétaire, qui n'est pas le moindre des freins, aurait contraint le directeur de cet EPH à puiser dans « son budget de gestion » pour s'acquitter des factures des travaux de rénovation du patrimoine immobilier, l'acquisition de matériel médical et l'installation d'un système d'oxygénation. Préoccupés par la flagrante inadéquation des ambitions affichées par les pouvoirs publics en matière de couverture sanitaire et les moyens financiers qui y sont investis, plusieurs médecins et cadres de la santé, évoquant le cas de l'hôpital Hakim Saâdane, dont « plusieurs ailes sont dans un état de délabrement avancé », et qui leur semble un exemple assez illustratif, expliqueront que « 60 millions de dinars sont encore nécessaires pour parachever la rénovation totale et la réhabilitation de cette gigantesque structure, datant de l'époque coloniale ». N'eut-il pas été plus sage de construire un nouvel hôpital ? Se demandent certains d'entre eux.