Amar Tou, ministre de la Santé, qui était ce week-end en visite à Béchar, a demandé de titulariser les médecins qui exercent dans le cadre du pré emploi. Il a annoncé dans la foulée que d'ici 2009 plus de 5 000 médecins spécialistes seront recrutés à l'échelle nationale ainsi que la formation, d'ici à 2 ans, de plus de 4 000 agents paramédicaux. Le ministre a entamé, hier, une visite de travail et d'inspection de 2 jours dans la wilaya. Il s'est déplacé tôt dans la matinée de jeudi à Béni Abbès (240 km au sud de Béchar). Les responsables de la santé au niveau local ont indiqué que l'hôpital Yacoub Mohamed de 120 lits, à Béni Abbès, qui ne disposait pas, il y a 6 mois, de médecins spécialistes, compte aujourd'hui 15 praticiens couvrant la quasi-totalité des pathologies dites de base. On souligne toutefois l'inexistence d'un cardiologue mais l'handicap, nous précise un praticien, est compensé par les soins de base dispensés et qu'en cas d'urgence, le patient souffrant est évacué sur Béchar. Dans la localité de Kerzaz (350 km au sud de Béchar), qui compte 7 000 habitants, Amar Tou a inauguré une polyclinique d'une superficie de 450 m2. L'autorisation de programme (AP) dégagée pour cette structure prévoit une enveloppe de 80 millions de dinars, réalisation et équipement compris. Elle est dotée d'un laboratoire, d'une radio PMI, d'une salle d'accouchement et d'un cabinet dentaire. Poursuivant son périple, la délégation ministérielle s'est arrêtée dans la daïra d'El Ouata (4 000 habitants) pour inspecter le chantier d'une polyclinique en cours de construction, dont les travaux ont été lancés au mois de février dernier, pour un coût de plus de 33 millions de dinars. Un Déficit à combler Contrairement à l'hôpital de Béni Abbès, le secteur sanitaire d'Abadla, Bachri Belkacem de 60 lits accuse un manque de spécialistes, notamment en ORL, en neurochirurgie, en cardiologie et en médecine interne. Dans la maternité visitée, les évacuations sur Béchar de 30 à 40 patientes par mois, ont cessé depuis l'arrivée, il y a mois, d'un gynécologue. Mais, un infirmier nous a précisé l'indispensable autonomie que doit acquérir le secteur sanitaire d'Abadla en matière d'encadrement et de recrutement d'agents paramédicaux devant assurer un fonctionnement régulier des services spécialisés existants. Une telle autonomie, ajoute l'infirmier, va réduire les évacuations des malades en direction de l'hôpital 240 lits de Béchar, qui font subir des pressions pouvant aller, à moyen terme, jusqu'à à annihiler le progrès réalisé en matière d'hospitalisation. Dans la matinée du vendredi, le ministre s'est dirigé vers l'hôpital 240 lits de Béchar pour visiter les nouvelles unités créées, à savoir une unité de cardiologie, celle des maladies infectieuses et le service d'hémodialyse. Amar Tou a demandé aux responsables de la santé de la wilaya la création, d'ici 4 mois, de services d'hémodialysés au niveau des secteurs sanitaires de Beni Abbès et d'Abadla pour éviter aux patients d'effectuer des déplacements au chef-lieux de wilaya. Dans l'après-midi, le ministre s'est rendu à Beni Ounif pour inspecter des unités relevant de son département.