Les travaux du premier congrès d'allergologie pratique se sont déroulés, hier, à l'hôtel El Aurassi et ont été sanctionnés par une série de recommandations. Organisée par l'Association algérienne de formation continue en allergologie pratique, cette journée se veut une action de sensibilisation destinée aux praticiens et aux malades. Elle a pour objectif d'assurer une formation continue pour les spécialistes qui sont confrontés quotidiennement aux malades souffrant d'allergies et particulièrement de l'asthme. Le président de l'association, le docteur Mansour Khodja, a mis l'accent, lors de son intervention, sur l'éducation sanitaire des asthmatiques qui constitue la pierre angulaire de son association. Pour lui, il est impératif que les malades susceptibles d'avoir des allergies procèdent d'abord à une consultation avant d'aller vers les traitement médicaux. Il a insisté sur le diagnostic précoce qui doit passer avant tout par la mesure du débit expiratoire de pointe (DEP) puis les tests cutanés qui doivent arriver en second lieu. « Je ne peux pas admettre qu'un malade soit soumis à des test cutanés avant le débit expiratoire de pointe », a-t-il indiqué et de signaler qu'entre 20 et 30% des Algériens présentent des allergies dont l'asthme. A propos des traitements prescrits, le docteur Mansour Khodja a mis en garde contre l'utilisation systématique des corticoïdes surtout les corticoïdes injectables. Il recommande plutôt les médicaments anti-allergiques à absorption par inhalation. Par ailleurs, le ministre de la Solidarité et de l'Emploi, qui a inauguré les travaux de cette journée, s'est engagé avec l'association afin d'organiser des journées de formation dans les différentes wilayas du pays pour une meilleure prise en charge de ces pathologies fréquentes en Algérie.