Les autorités semblent vouloir donner un coup de starter pour l'accélération de la mise en service de la nouvelle carte nationale d'identité et du passeport biométriques. Plusieurs fois évoqué par notamment le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, lors de ses sorties, cet ambitieux projet, dicté d'ailleurs par un contexte international a, jusque-là, connu beaucoup du retard. Jeudi, lors d'une réunion restreinte d'évaluation consacrée au secteur de l'Intérieur et des Collectivités locales, le président Bouteflika a souligné l'« importance » de la mise en place de ce « vieux » projet dans les cinq prochaines années. Pour ce faire, le chef de l'état tient à rassurer que « tous les moyens financiers, matériels et humains seront dégagés pour le succès de cette opération qui dotera le pays d'un instrument moderne essentiel à l'amélioration du service public ». Il est vrai que le temps presse pour la mise en œuvre de cette opération, lorsque l'on sait que notre pays est touché par plusieurs fléaux. Car, en se dotant de ce type de pièces d'identité, l'Algérie aura construit un arsenal assez solide contre notamment la criminalité organisée et les réseaux de soutien au terrorisme. Cela dit, M. Zerhouni, avait sans cesse indiqué que son département était en train de mettre en œuvre une carte d'identité biométrique et un passeport électronique. Il avait même indiqué au mois de mai dernier à Tiaret, en marge de l'installation du nouveau wali de Tiaret, que ce projet devait être présenté incessamment devant le Parlement. Répondant à cette occasion à une question sur les problèmes que pourront rencontrer les femmes portant le hidjab (voile) et les hommes avec barbe, dans le cadre l'élaboration de ces nouvelles pièces d'identité, le ministre a expliqué que pour les femmes, en général, une salle leur sera réservée pour la prise de photo, gérée par un personnel féminin. Le problème réside chez les hommes, avait-il dit, indiquant que si le visage n'est pas découvert, la machine, qu'elle soit biométrique ou électronique, ne pourra pas reconnaître la personne et, par là même, rejettera la carte d'identité ou le passeport. En juin dernier, le ministre de l'Intérieur avait annoncé que le premier passeport biométrique algérien sera réalisé conformément à la réglementation de l'Organisation internationale de l'aviation civile, avant la fin 2009 et sa mise en circulation opérationnelle dès 2010. La société HB Technology a été l'une des entreprises à s'être proposée au début pour prendre en charge ce projet. L'opération a été confiée, par contre, à l'Hôtel de la monnaie, qui est passé déjà par l'étape des essais au courant de février-mars 2008. Ces essais étaient concluants. La structure relevant de la Banque d'Algérie, en charge jusque-là de la confection des billets de banque et de la petite monnaie, est fin prête pour la confection de ce type de passeport en attendant de prendre en charge d'autres pièces d'identité, notamment la carte nationale. L'Hôtel de la monnaie s'est équipé chez la firme hollandaise IAI pour la confection de telles pièces d'identité. Cela étant dit, prévu pour sa mise en circulation début 2010, le passeport biométrique diffère fondamentalement du précédent. Dans ce document de voyage, l'impression des photos sera numérisée, en plus de l'intégration d'une puce électronique contenant les éléments d'identité. Ce qui permet aux données d'être mieux sécurisées.