Ces importantes pièces d'identité seraient fin prêtes pour l'usage des citoyens algériens. La carte nationale d'identité (CNI) et le passeport biométriques sortent enfin des tiroirs de l'administration. C'est ce que confirme le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Noureddine Yazid Zerhouni, qui a signifié, à partir de Tiaret, que le feu vert de son département pour ces documents n'est plus une vue de l'esprit. Puisqu'il a clairement déclaré que ce projet ambitieux, d'ailleurs dicté par un contexte international, notamment américain et européen, passera incessamment devant le Parlement. Cette déclaration du numéro un de l'intérieur est d'autant plus confortée par les responsables de sociétés de droit algérien, chargée justement de produire ce type de documents d'avant-garde. Aussi, ces importantes pièces d'identité seraient fin prêtes pour l'usage des citoyens algériens, du moins sur le plan opérationnel et dans l'absolu. Ce qui est largement corroboré par les propos du ministre d'Etat qui ajoute que son département est en train de mettre en oeuvre une carte d'identité biométrique et un passeport électronique: «Nous allons vers la mise en oeuvre d'une carte d'identité biométrique et d'un passeport électronique, dont le projet doit être présenté devant le Parlement». Selon M.Zerhouni, seuls quelques détails pratiques restent à étudier avant l'exécution de ce plan de numérisation. Quant aux femmes portant le hidjab (voile) et aux hommes avec barbe, dans le cadre de ces nouvelles pièces d'identité, le ministre a expliqué que pour les femmes, en général, une salle leur sera réservée pour la prise de photo, gérée par un personnel féminin. Alors que le problème, selon lui, réside chez les hommes, indiquant que si le visage n'est pas découvert, la machine, qu'elle soit biométrique ou électronique, ne pourra pas reconnaître la personne et rejettera la carte d'identité ou le passeport. Cela pourra créer, a-t-il dit, des problèmes, par exemple, à celui qui se présentera au niveau de la police des frontières étrangère, laquelle est dotée de machines biométriques ou électroniques. Les dernières déclarations de Zerhouni, émises en marge de l'installation du wali de Tiaret, attestent finalement clairement que les autorités algériennes s'attellent désormais à la mise en circulation de ces documents numériques. Mieux, ces derniers sont, a priori, l'un des plus importants projets sur lesquels travaillent certaines entreprises algériennes qui ont massivement investi dans des équipements de dernière génération et fabriquent la carte électronique et la personnalise, au même titre que le permis de conduire électronique, la carte grise électronique ou le passeport biométrique. Le tout en exploitant le fameux système américain d'identification digitale Afis (Authentifing Finger System) développé par le FBI. Signalons que l'avènement de ces documents modernes a jusque-là pâtit de quelques freins. Particulièrement la problématique de l'autorité de sécurité qui s'est posée à un moment avec acuité. Puisque l'Algérie n'avait pas encore désigné l'autorité de sécurité. Cette autorité aura pour rôle de garder le code secret que renferme chaque document. En effet, chaque pièce aura une sorte de clé informatique ou PKI (Public Key informatique) qui est un code secret et qui assure la conformité du document. Rappelons enfin que c'est dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, qu'un programme de sécurisation des passeports a été mis en place et qui a conduit les Etats-Unis à demander une impression numérisée des photos, et l'intégration d'une puce électronique contenant les éléments d'identité. L'Union européenne fixait au 28 août 2006 l'exigence d'une puce électronique et à août 2008 la numérisation des empreintes digitales. La France étant jusqu'à récemment, le seul des 27 pays figurant dans ce programme à n'avoir pas rempli les obligations qui étaient les siennes.