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Mustapha Meghraoui (Physicien géologue à l'Institut de physique du globe de Strasbourg) : « Nous cherchons à savoir si le séisme de Boumerdès a influencé d'autres failles sismiques »
Publié dans El Watan le 27 - 09 - 2008

Une étude publiée en septembre dans la Geophysical Research Letters révèle que les probabilités pour que la région chinoise du Sichuan (1) connaisse un nouveau séisme, de magnitude 6 ou 7 dans la décennie, sont de 57% à 71%. Un de ses co-auteurs, Mustapha Meghraoui, participe également dans une étude sur l'Algérie pour savoir si le tremblement de terre de Zemmouri en 2003 est susceptible de provoquer d'autres séismes.
Comment les scientifiques sont-ils aujourd'hui capables de prévoir les prochains séismes ?
Notre théorie est la suivante : suite à un fort séisme, les forces qui s'exercent sur la zone épicentrale se relâchent et se rééquilibrent sur d'autres zones de faiblesse, c'est-à-dire des failles actives et sismiques attenantes. Pour calculer la nouvelle répartition des forces et la probabilité d'occurrence dans le futur, nous utilisons la méthode dite « du changement de contraintes (de Coulomb) ». Pendant un tremblement de terre, deux types de contraintes agissent sur une faille ou rupture sismique : une perpendiculaire, qui tend à empêcher le glissement, et une autre, parallèle, qui le provoque. La méthode consiste à calculer le rapport entre les 2 types de contraintes et définir les zones de chargement des forces qui impliquent le glissement sur une faille cible et son évolution.
Ce modèle est-il applicable aux séismes en mer ?
Oui, mais nous contrôlons un peu mieux les modèles de ceux qui surviennent sur terre. Cela dit, après le séisme de Sumatra en 2004, de magnitude 9,3, un autre s'est produit en mars 2005, de magnitude 7,5, qui avait été prédit par la même méthode.
Pourquoi l'étude en Algérie prend-elle tant de temps ?
Parce que la faille liée au séisme de Zemmouri est en mer, que la magnitude n'était « que » de 6,8, soit trente fois moins important que le séisme chinois. Malheureusement, plus le tremblement de terre est fort, plus il nous fournit des informations. Techniquement, la modélisation du séisme de 2003 prend donc plus de temps.
Mais la théorie qui s'applique en Chine peut-elle être valable en Algérie ?
En tous les cas, rien ne prouve le contraire, mais cela dépend aussi de la qualité des données dont nous disposons. On observe dans certaines régions des séquences de forts séismes sur des courtes périodes (entre cinq et trente ans). C'est le cas par exemple en Turquie avec la séquence de 1939 - 1999 sur la faille nord- anatolienne. Il faut noter que cette modélisation a été appliquée avec succès en Turquie et publiée en 1997, 2 ans avant le séisme de 1999 par notre collègue R. Stein. D'autres zones de failles, comme celle de San Andrea ou celle du Levant, connaissent vraisemblablement des périodes d'accalmie. Au vu des récents séismes, le Nord de l'Algérie entre plutôt dans la première catégorie. De ce fait, nous cherchons à savoir si certains séismes et notamment celui d'El Asnam (m =7,3, 1980), a influencé d'autres zones de failles attenantes, ce qui expliquerait la séquence des séismes de Tipaza en 1989, Mascara 1994, Aïn Témouchent 1999 et celle de Zemmouri en 2003. (1) Le Sichuan a été frappé, le 12 mai 2008, par un tremblement de terre de magnitude 7,9 qui a fait près de 90 000 morts.


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