Après avoir reçu l'aval de la Sonatrach, un nouveau projet, premier du genre à Arzew, pour la réinsertion des personnes en détresse, notamment les adolescents et les mineurs ayant fui le domicile familial, en plus d'autres familles démunies, a été approuvé par la wilaya. « La dislocation des valeurs familiales a fait que le nombre de ces marginaux ne cesse d'augmenter de jour en jour dans notre société. Naguère, on ne rencontrait que des SDF de sexe dit fort, mais aujourd'hui, on voit des familles entières et même des jeunes filles, dont l'âge ne dépasse guère les 16 ans, livrés aux méfait de la rue », apprend- on de la présidente de l'association en question, Mme Khelladi. Ce nouveau centre de recasement, dont le coût initial de sa réalisation a été estimé à 2 milliards de centimes, avec une capacité d'accueil de 120 places, abritera également un centre de formation professionnelle. Initié conjointement par l'association « En-Nasr » et l'unité de la conservation forestière- circonscription d'Arzew-, ce centre contribuera à la création de nouveaux postes d'emploi, notamment dans le domaine de l'apiculture, en raison de la nature du site prévu aux alentours de la Cité Emir Abdelkader. polémique« Après une éventuelle formation dans l'une des spécialités inscrites, les personnes admises au niveau de ce centre auront la possibilité d'obtenir un diplôme de qualification leur permettant plus tard d'être réinsérées dans la société », dira la même source. Notons que le choix du site était à l'origine d'une polémique qui opposait les responsables de la Conservation des Forêts aux initiateurs du projet. En effet, la nature forestière du site faisant partie de la zone protégée de la cité suscitée et donc interdite à tout type de construction, selon les normes prescrites dans le cadre de la préservation du patrimoine forestier. De son côté, la présidente de l'association « En-Nasr » a confirmé que le site a un impact positif très important sur la psychologie des pensionnaires, en raison du confort moral qu'il pourrait leur procurer durant leur séjour. Afin de mettre fin à cette problématique, le site en question, rappelons- le, a fait l'objet d'une visite d'une délégation composée des représentants de la direction des Affaires Sociales (DAS), de la Protection Civile, de la gendarmerie et ceux de la direction de la Réglementation des Affaires Générales (DRAG), en vue de statuer définitivement sur le choix du site.