Procédé n La période de suivi des mineurs délinquants se situe entre six mois et deux années. Cette méthode a «donné de bons résultats et a permis, dans certains cas, de faire émerger des talents dans des différentes disciplines sportives et culturelles». La Direction de l'action sociale (DAS) de Constantine vient de procéder à la réinsertion en milieu familial et éducatif de 101 délinquants mineurs, a indiqué, hier, samedi, le chef de service observation et éducation en milieu ouvert de cette structure. Il a précisé, à ce propos, que 70 parmi ces jeunes ont été orientés vers des centres de formation professionnelle tandis que 31 autres ont été réinsérés dans des établissements pédagogiques classiques, notamment des Collèges d'enseignement moyen (CEM). Après leur réinsertion, ces jeunes sont suivis, a-t-on indiqué, par des éducateurs spécialisés, tandis que des rencontres sont périodiquement organisées avec leurs familles afin «d'essayer de connaître la nature des problèmes dont ils souffrent» et de «tenter de leur trouver des solutions». Selon ce responsable, le manque de communication au sein de la famille a été répertorié comme le «premier facteur à l'origine du glissement de l'adolescent vers la délinquance», suivi de «la dislocation de la cellule familiale à la suite d'un divorce, au décès d'un parent ou à une longue absence du père du foyer familial», privant ainsi l'adolescent de l'autorité paternelle. La liberté «surveillée» que permet le suivi de l'enfant en difficulté dans le milieu familial ou éducatif est une «très bonne méthode pour protéger cette catégorie fragilisée de toutes sortes de dangers», a estimé Mme Zakia Merbouche, éducatrice spécialisée, qui a tenu à souligner à cette occasion le rôle déterminant qui échoit à l'éducateur dans cette action menée sur ordre du juge des mineurs. L'éducateur spécialisé qui fait un travail d'observation dans l'environnement familial ou pédagogique est chargé d'élaborer un rapport sur la situation morale, matérielle et culturelle de l'enfant concerné, document dont les données sont exploitées par un psychologue spécialisé qui se charge, à son tour, d'approfondir l'étude du cas en question. La période de suivi des mineurs délinquants se situe entre six mois et deux années, selon la décision du juge, a précisé Mme Merbouche, relevant dans ce sens que cette méthode a «donné de bons résultats et a permis, dans certains cas, de faire émerger des talents dans des différentes disciplines sportives et culturelles». Les bons résultats obtenus par l'expérience de l'observation et de l'éducation en milieu ouvert des mineurs délinquants poussent, aujourd'hui, a-t-on encore indiqué à la DAS, à «créer des ateliers pédagogiques et autres structures du genre dans d'autres communes de la wilaya pour étendre cette méthode de prise en charge des cas de délinquance juvénile».