Une délégation d'étrangers, représentant la société pétrolière italienne Eni production conduite par Cavanna Fabio, PDG de l'entreprise, est arrivée le week-end dernier à Sétif. La visite, qui a duré une journée, a permis aux Italiens de superviser les derniers préparatifs de la tâche qu'un groupe de chercheurs de l'Université de Rome aura pour mission d'exécuter. L'opération qui doit durer quelques six mois, au moins selon ce que nous avons appris, a pour but la restauration de la mosaïque exposée au musée régional de Sétif. Cette restauration est la première d'un grand nombre d'actes faisant partie d'un projet convenu entre l'Italie et l'Algérie et consacré à la promotion et à la protection du patrimoine culturel commun aux deux pays. La convention a été ratifiée, au cours de l'année, par le ministère de la culture algérien, l'entreprise Eni production et l'université de Rome d'archéologie. L'accord est intervenu après le passage d'experts italiens dans les musées d'Oran, de Sétif et d'Alger, et le choix s'est porté sur le musée de la capitale des Hauts-Plateaux et sur sa mosaïque, qui sera restaurée comme premier pas de cet accord de coopération visant la protection du patrimoine romain en Algérie. Le ministère de la culture et l'entreprise italienne se chargent du côté financier, alors que le côté technique, lui, est dévolu à l'institut de restauration et du patrimoine de l'université de Rome. Selon notre source, cette opération ne se limitera pas à la restauration de la pièce exposée au musée de Sétif, elle ouvrira aussi un volet formation. En effet, les experts romains prendront en charge l'initiation de techniciens des musées d'Algérie, dans le cadre d'un atelier de formation qui s'étalera sur une période de 4 à 6 mois. Le premier sujet sur la mosaïque du musée de Sétif, pièce unique au monde et dont l'état nécessite depuis quelques temps une restauration.