La tension persiste au niveau du carrefour de Boumedfaâ (à 55 km à l'est du chef-lieu de Aïn Defla et 89 km à l'ouest d'Alger) où mercredi dernier une attaque terroriste ayant ciblé le barrage fixe de la Gendarmerie nationale a fait un mort et deux blessés parmi les gendarmes. En effet, de source sûre, l'on apprend que des éléments armés ont tenté de nouveau de s'attaquer, avant-hier peu après 23h, aux éléments de la Gendarmerie nationale, sans succès. Des échanges de tirs ont été entendus à des kilomètres des lieux de l'évènement. Les assaillants seraient venus des monts surplombant la ville thermale de Hammam Righa et se seraient déployés sur le tronçon autoroutier encore fermé à la circulation. Aucune victime n'est signalée en raison de l'important dispositif de sécurité déployé après le raid de mercredi dernier et l'accroissement de la vigilance imposé par les circonstances. Hier, les hélicoptères poursuivaient leurs rondes au dessus de la région. Par ailleurs, des riverains rencontrés sur place expriment leur inquiétude à la suite de ces deux attaques terroristes perpétrées en moins de trois jours. Finies pour eux les soirées ramadhanesques aux abords de la RN4 ainsi que pour les commerçants qui, à l'instar du café du Carrefour, « ont baissé rideau », confie un riverain. Un autre nous montre des impacts de balles sur le portail et la fenêtre d'un domicile, lors de la première attaque. En revanche, au centre-ville situé à deux kilomètres, des citoyens interrogés disent vaquer normalement à leurs occupations. Idem pour des commerçants, lesquels affirment poursuivre leurs activités durant une bonne partie de la nuit. Seul le barrage de police renforcé à l'entrée de l'agglomération et d'autres signes qui ne trompent pas attestent que tous, ici, demeurent sur la défensive.