L'affaire qui oppose notre journaliste à El Tarf au directeur de l'éducation a été reportée, hier à l'audience, au 26 octobre. Notre correspondant, déjà condamné par défaut à une amende de 50 000 DA, est accusé de diffamation suite à un article paru en janvier 2008 où il ne mettait en cause personne et qui relatait les faits et causes d'une grève des enseignants qui protestaient contre des retenues sur salaires effectuées sans crier gare à la veille de l'Aïd El Adha. En fait, plusieurs articles avaient paru ce même mois de janvier sur ce secteur qui avait connu quelques sérieuses difficultés. Si l'on s'en souvient, il avait été ébranlé par une grève des élèves de terminale comme partout dans le pays, mais en plus à El Tarf, des parents d'élèves avaient proposé d'acheter des nattes pour les écoles, car leurs enfants faisaient la classe debout ou assis sur le sol glacial faute de mobilier scolaire. La direction de l'éducation a également été éclaboussée par le scandale, vite étouffé suite à l'annulation des résultats d'un concours de recrutement d'ouvriers professionnels entaché d'irrégularités et celui de six adjointes de l'éducation qui ont été recrutées, affectées à leur poste pendant un mois avant d'être révoquées au motif qu'elles étaient surqualifiées pour la fonction qu'elles exerçaient. Des évènements rapportés par toute la presse locale mais pour lesquels seul notre journaliste est inquiété. Il ne fait aucun doute que le responsable de ce secteur, assailli de toutes parts à cette époque, pensait, en la traînant devant les tribunaux, faire taire une source d'information discordante des rapports rendus à la tutelle.