Notre correspondant à El Tarf, Slim Sadki, a été convoqué et entendu hier matin par la police d'El Tarf suite à une plainte en diffamation déposée par le directeur de l'éducation. Deux articles de notre journaliste sont mis en cause. Le premier paru le 10 janvier 2008 intitulé « Grève des enseignants à El Tarf » relate les causes du mouvement de protestation déclenché par les enseignants qui n'ont pas perçu leurs salaires suite à une bévue monumentale qui s'est produite 7 mois plus tôt dont ils n'ont pas eu connaissance et que l'employeur n'a pas jugé utile d'informer et de traiter à temps avec les concernés pour alléger ses brusques effets qui ont coïncidé avec la fête de l'Aïd El Adha. Le second article daté du 20 janvier et intitulé « Révoquées parce que diplômées » rapporte la scandaleuse affaire de 6 jeunes filles qui ont été révoquées de leurs postes d'adjoint de l'éducation parce qu'elles avaient un diplôme supérieur à celui requis par l'emploi en question. Une injustice qui s'est avérée, après enquête de notre journaliste, n'être fondée sur aucun texte et qui a été délibérément commise pour favoriser d'autres candidats. Une pratique par ailleurs très courante dans ce secteur qui a été récemment éclaboussé par une affaire semblable et où le plaignant, le directeur de l'éducation en l'occurrence, a été contraint d'annuler purement et simplement les résultats d'un concours de recrutement de 68 employés. A aucun moment, le directeur de l'éducation n'a été personnellement ou nommément cité dans les articles en question. Les commentaires de notre journaliste qui s'est interrogé sur les raisons de tels agissements dans l'administration de l'éducation à El Tarf n'ont pas été visiblement du goût de ce responsable.