Le tribunal de Dréan a infligé une amende de 30 000 DA à Slim Sadki, notre correspondant à El Tarf. Notre journaliste est accusé, par le directeur de l'éducation, d'outrage à fonctionnaire dans l'exercice de ses fonctions, parce qu'il demandait au censeur du lycée de Ben M'hidi, en dehors de l'établissement, de le laisser discuter librement avec les élèves lors des manifestations nationales des lycéens, en janvier 2008, pour l'allégement du programme du bac. Il a dû faire intervenir des policiers sur place afin de poursuivre son entretien avec les lycéens et leurs parents. Lors de l'audience, le plaignant s'est défendu en déclarant que le journaliste par sa présence sur les lieux avait brisé les efforts que l'administration déployait pour faire cesser le mouvement de protestation. Ce prétexte semble avoir convaincu le tribunal. L'avocat de notre journaliste a fait appel. Rappelons que Slim Sadki a déjà écopé en première instance du tribunal d'El Tarf d'une amende de 20 000 DA pour une plainte en diffamation émanant toujours de la direction de l'éducation. Notre journaliste n'est pas en odeur de sainteté avec cette administration pour avoir rapporté les nombreux scandales qui l'ont éclaboussée depuis 2004, notamment les affaires liées à celle de l'ex-wali d'El Tarf, Djilali Arar, dans lesquelles est impliqué le directeur de l'éducation en personne, Mourad Messadia, qui a été placé sous contrôle judiciaire. A titre indicatif, signalons que l'ancien proviseur du lycée de Chbaïta Mokhtar, Ali Chemam, qui a mis au jour les malversations concernant la construction de cet établissement, a subi depuis un harcèlement judiciaire semblable mis en œuvre par la direction de l'éducation d'El Tarf.