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Le Ramadhan tire sa révérence : Un mois qui a bouleversé les habitudes
Publié dans El Watan le 30 - 09 - 2008

Le mois sacré s'en va en emportant ses odeurs et effluves. Il s'en va en emportant un rythme de vie que nul autre mois ne peut connaître. Il s'achève sur une note d'espoir puisque c'est la fête qui lui succède, mais aussi sur une note de regret puisque s'en vont avec lui les belles soirées des réunions joyeuses autour de douceurs après une longue journée de jeûne.
Il emporte aussi ces parades improvisées où les badauds prennent possession de la rue comme dans la prise d'une citadelle longtemps laissée aux seuls habitants de la nuit. Après que Ramadhan ait réussi un mois durant à allier et lier le monde du jour à celui de la nuit, la ville reprendra ses droits et soufflera la scission entre ces deux mondes, divisant ainsi une société pourtant en mal de contacts et en quête d'espaces de rencontre.
A un ou deux jours du retour à une réalité routinière – tout dépendra des calculs astronomiques ou « astropolitiques » –, les Algériens profitent des derniers moments du Ramadhan avant de reprendre une autre vérité quotidienne et d'autres soucis plus terrestres. Alger s'est livrée sans trop de peine à ce retour, à l'exception d'un quartier où l'on fait mine de perpétuer une habitude acquise au fil de 29 jours de pratiques ramadhanesques.
Bab El Oued semble résister dans un ultime combat face au retour à la normale ; ses habitants, ses lumières, ses commerces et échoppes continuent de lancer des battements de vie au cœur de la nuit. L'avenue Colonel Lotfi ressemble presque à ces rues du Caire où l'on a de la peine à circuler, tant le nombre des flâneurs est important. Les trottoirs ont été cédés à des marchands occasionnels qui, munis de leurs marchandises, s'installent là où bon leur semble, là où ils sont les plus perceptibles par une clientèle sensible aux voix qui clament des prix raisonnables en cette fin d'un mois aux dépenses particulièrement pénibles pour les ménages. Grillages, portails, sol, arbres, tout est valable pour l'étalage des articles.
Ces « magasins » sans toit ni loi s'improvisent une scène où le spectacle tourne autour de ce rapport commercial vieux comme le monde, basé sur l'achat et la vente et qui tend à être le moyen par excellence de gagner facilement sa vie sans trop de peine. Ils témoignent de la réalité d'un pays où se côtoient le formel et l'informel, où se mêlent la loi et l'irrespect de la loi. Délogés des trottoirs, les chalands investissent la rue pour mettre les automobilistes en difficulté et leur disputer leur espace de circulation.
A l'approche de l'Aïd, les marchands s'adaptent à la demande du marché. Les articles exposés obéissent à la demande et c'est ainsi que vêtements, jouets, ustensiles de cuisine et livres de pâtisserie font le succès des marchands. Comme dans une course contre la montre, les citoyens profitent des trois derniers jours du Ramadhan pour faire les achats de dernière minute. « Nous avons été très dépensiers ce mois-ci et nous continuons avec l'approche de l'Aïd ; nous sommes obligés de faire plaisir à nos enfants. Heureusement que nous avons été payés avant le 30 », nous confie un père de famille regardant les étals dans la nuit étoilée de Bab El Oued. Au quartier des Trois Horloges, la nuit est illuminée par une présence féminine qui nous laisse optimistes sur le retour d'une tolérance perdue des Algérois.
« Nous avons profité de ces nuits ramadhanesques pour sortir et prendre l'air, faire du shopping mais aussi nous balader et sentir l'air marin du côté d'El Kettani », nous répond une passante qui formule le vœu que Bab El Oued garde ce rythme même après le mois sacré. Le vieux quartier machiste a bien voulu écouter son côté féminin pour parer de douceur et de couleurs ses nuits ramadanesques. Sans heurts ni opposition, la communion a bien eu lieu. Hommes et femmes ont partagé des lieux et ont donné une leçon à un obscurantisme ambiant. Qualifié de mois du pardon et de la tolérance, le Ramadhan a jeté un air de quiétude sur ce vieux quartier qui gagnerait à être à l'avant-garde du combat pour l'égalité sociale qui ne peut commencer que par l'égalité des sexes. D'un claquement de doigts, Ramadhan s'en ira comme il est arrivé, sur une série de dépenses et une note d'espoir venant du quartier des chouhada...


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