Les pluies diluviennes, qui se sont abattues ces derniers jours dans la région, ont provoqué un mort et beaucoup de dégâts dans différentes localités de la wilaya. A Dahmouni, 17 km à l'est de Tiaret, de violents orages ont éclaté, lundi après-midi. Il a suffi de deux heures de pluie pour que le village se transforme en un gigantesque lit d'oued, dévastant sur son passage plusieurs récoltes et détruisant un mur d'une école primaire, celui des frères Saadi.Les classes destinées aux élèves de l'année préparatoire ont été piégées et bloquées par les eaux. L'eau avait atteint la hauteur des tableaux. Affolés, les gens sont venus spontanément de l'extérieur pour sauver les enfants. Des éléments de la protection civile et de la gendarmerie sont intervenus pour évacuer et aider à l'organisation des secours. Pour la protection civile, il a fallu attendre les secours de Tiaret. Un pan du mur de clôture d'un stade de proximité a été aussi détruit et le carrelage partiellement endommagé au niveau de Dahmouni. Une épaisse couche de boue d'au moins 70 centimètres s'est formée. A Rosfa, à l'est de Tiaret, les crues ont emporté le vieux pont qui relie cette commune à Medrissa. A Sidi Abderahmane, 70 km au sud du chef-lieu, les villageois ont passé de mauvaises heures à quêter la clémence du ciel pour pouvoir sortir et dégager les eaux de certaines habitations. Les fellahs de la région venaient, entre-temps, de voir une grande partie de leurs vergers submergés et la production détériorée. A Chehima, toujours au sud de la wilaya, des sources locales ont fait état du décès d'une vieille personne, un homme de 70 ans emporté par un oued en crue, le troisième du genre en cette période automnale. De sérieux avertissements qui doivent donner plutôt à réfléchir aux responsables concernés et aux élus qui ont tout intérêt à donner du crédit aux bulletins spéciaux de la météo. Il y va de la sécurité des biens et des personnes.