Pour agression à l'arme blanche et outrage à corps constitué, le procureur près le tribunal correctionnel de Annaba a requis hier 5 ans de prison ferme contre le jeune M. A. et 2 ans de prison ferme à l'encontre de B. M., un vieux de 70 ans accusé de complicité. Agé de 28 ans, vendeur à la charrette de fruits et légumes à la cité Al Abtal, (plaine Ouest), M. A. n'avait pas voulu, au moment des faits qui remontent au 16e jour du Ramadhan, obtempérer à l'ordre de l'officier supérieur à l'effet de quitter les lieux pour libérer la circulation automobile. L'insistance du commissaire du 11e arrondissement et l'entêtement de M. A. ont fait chauffer les esprits pour en arriver à l'agression à l'arme blanche (barre de fer) dont la victime est le commissaire de faction. Aussitôt, un important renfort de la brigade mobile d'intervention s'est déplacé sur les lieux et a neutralisé l'agresseur. Après son audition, l'accusé a été présenté au procureur de la République qui l'a immédiatement placé sous mandat de dépôt. Le certificat d'incapacité physique de 10 jours que le médecin légiste avait établi après le constat de l'état du commissaire a aggravé davantage la situation des deux accusés qui, à la barre, ont regretté leur acte qualifié d'impardonnable par le procureur de la République. Devant la gravité des faits, la défense s'est limitée à exhorter le magistrat à faire bénéficier ses deux clients de circonstances atténuantes. Le verdict a été mis en délibéré et sera connu dans une quinzaine de jours. Par ailleurs, la direction générale de la Sûreté nationale (DGSN) n'aurait pas apprécié les circonstances de l'intervention de son cadre supérieur. Comme mesure de sanction administrative, elle l'a mis à la disposition de la sûreté de wilaya de Annaba pour occuper un autre poste. Peu ordinaire, cette affaire avait alimenté durant plusieurs jours la une des discussions sur la place locale. Il y a eu même des vidéos de cette scène inédite filmée par des portables qui s'échangeaient par bluetooth entre les curieux.