Le ministre de l'Energie et des Mines, Chakib Khelil, a exhorté hier à Tipaza les chargés du projet de réalisation de la centrale électrique en cycle combiné de Hadjret Ennouss, dans la daïra de Cherchell, à accélérer la cadence des travaux pour livrer totalement ce projet en avril 2009. Un retard a été en effet accusé dans la réalisation du projet, cela bien que la société chargée de sa réalisation ait reçu une rallonge de 100 millions de dollars et bénéficié de nombreuses facilités. Implantée sur un site qui surplombe la mer au lieudit Essafah sur une superficie de 50 ha à 39km à l'ouest du chef-lieu de wilaya, la centrale électrique de Hadjret Ennouss est considérée comme la plus grande du pays avec une capacité de production de 1227 mégawatts. Réalisée en partenariat avec Sonatrach, Sonelgaz, Algerian Electric Energy (AEC), elle sera exploitée par le groupe SNC Lavalin (Canada) et Mubadala des Emirats arabes unis qui, selon les contrats, fournira pendant 20 ans de l'électricité à Sonelgaz, ce qui représente un volume d'énergie équivalent à 20% de la production nationale. Le coût global de l'investissement, estimé à 67 milliards de dinars, est financé par les fonds propres du groupe (société par actions) à hauteur de 30% et par un crédit à long terme à hauteur de 70% octroyé par un groupe de banques (BEA, BNA, CPA et CNEP Banque). La centrale sera alimentée en gaz par le nouveau gazoduc qui reliera Sougueur (Tiaret) à Hadjret Ennouss, sur 273 km. Au cours de sa visite d'inspection de ce projet d'envergure, le ministre n'a pas manqué d'attirer l'attention des opérateurs sur le retard accusé dans la réalisation de cette centrale et qui est évalué, selon lui, à 5 mois par rapport aux délais initialement fixés. Le ministre a pris connaissance de l'état d'avancement global des travaux dont le taux est estimé à 95%, en insistant particulièrement sur l'équipement de cette infrastructure, notamment en turbines qui doivent être opérationnelles à la réception du projet pour, a-t-il dit, éviter l'expérience vécue au niveau de la centrale de Skikda qui accuse 2 ans de retard.